A Malte, le pape François se recueille à la grotte de Saint Paul
Le pape François, en visite de deux jours à Malte, se recueille dimanche matin dans la grotte de Saint Paul avant de célébrer la messe devant quelque 10.000 fidèles dans la capitale La Valette.
Tôt dimanche, le souverain pontife de 85 ans a rencontré des jésuites, puis est arrivé à 08H30 (06H30 GMT) à la grotte de Saint Paul à Rabat, l'un des principaux lieux de pèlerinage de l'île, qu'avaient déjà visitée ses prédécesseurs Jean-Paul II en 1990 et Benoit XVI en 2010.
Selon la tradition chrétienne, Saint Paul, sur sa route vers Rome, a fait naufrage en l'an 60 au large de Malte qu'il a ensuite christianisée.
Samedi, le pape François a invité les Maltais à s'inscrire dans les pas de l'accueil réservé à Saint Paul vis-à-vis des "frères et soeurs crucifiés par la misère", citant notamment les migrants qui arrivent en nombre sur l'archipel méditerranéen.
"Vous êtes dans une position géographique cruciale, face à la Méditerranée, pôle d'attraction et port de salut pour tant de personnes ballottées par les tempêtes de la vie (...)", a-t-il déclaré.
Après une prière et une rencontre avec des malades, le pape se rendra, en "papamobile", à Floriana en périphérie de la capitale La Valette pour y célébrer la messe à 10H15 (08H15 GMT) puis l'Angelus dominical, devant quelque 10.000 fidèles.
Dans l'après-midi, il prononcera un discours dans un centre d'accueil pour réfugiés, le "Laboratoire de paix Jean XXIII".
Dans l'avion qui le ramènera à Rome en début de soirée, le pape répondra aux journalistes qui l'accompagnent, pour sa traditionnelle conférence de presse.
Samedi, le pape, diminué par ses douleurs au genou, a fustigé dans des mots forts l’invasion russe de l'Ukraine, évoquant "quelque puissant, tristement enfermé dans ses prétentions anachroniques d'intérêts nationalistes", qui "provoque et fomente des conflits".
Il a également dénoncé "les séductions de l'autocratie" et "les nouveaux impérialismes" qui font peser sur le monde la menace d'une "Guerre froide étendue qui pourrait étouffer la vie de peuples et de générations".
Interrogé par un journaliste dans l'avion sur la possibilité qu'il se rende prochainement à Kiev, il a répondu: "C'est sur la table".
(A.Laurent--LPdF)