Affaire Delon: Hiromi Rollin porte plainte à son tour contre les enfants de l'acteur
Hiromi Rollin contre-attaque: présentée comme la "dame de compagnie" d'Alain Delon, terme qu'elle réfute, l’ancienne assistante de réalisation a déposé une plainte contre les trois enfants de l'acteur "pour violences en réunion (...), dénonciation calomnieuse et vol", a annoncé vendredi le parquet de Montargis.
La plainte de la sexagénaire dénonce "les enfants Delon comme étant les instigateurs de violences infligées à Hiromi Rollin par leurs agents de sécurité, le 5 juillet 2023, lorsque celle-ci avait été maintenue à distance" de la propriété de l'acteur à Douchy-Montcorbon (Loiret), écrit le procureur de la République de Montargis dans un communiqué.
Toujours selon le parquet, l'infraction de dénonciation calomnieuse a pour objet de "faire constater la fausseté des déclarations visées dans les deux plaintes initiales de la famille Delon". Quant au vol, la plainte vise "l'absence de restitution par les enfants Delon d'une partie des affaires de Hiromi Rollin".
Le procureur de la République Jean-Cédric Gaux a confié l'enquête à la section de recherches d'Orléans et la brigade de recherches de Montargis, "dans le cadre d'une procédure distincte de celle ouverte le 6 juillet", à la suite des deux plaintes des enfants.
Immédiatement après les faits du 5 juillet, l'avocat de Mme Rollin, Me Yassine Bouzrou, avait annoncé la volonté de sa cliente de déposer une plainte après les violences présumées subies.
Dans cette plainte, que l'AFP a pu consulter, Mme Rollin, 66ans, assure avoir été "expulsée" de la propriété par les trois enfants Delon, Anouchka, Alain-Fabien et Anthony, "aidés par des gardes du corps". Les enfants "ont profité de l’absence" de Mme Rollin pour mettre en place "un stratagème visant à lui interdire de revenir dans la maison où elle réside depuis 17 ans".
A son retour d'une course, Mme Rollin dit avoir ainsi "trouvé les entrées de la propriété fermées et gardées par des agents de sécurité", précise la plainte.
"Elle a réussi à pénétrer dans la propriété en escaladant une grille non gardée mais elle a immédiatement été interceptée par des agents de sécurité ainsi que les enfants", continue le texte. Mme Rollin "a alors été violentée par les agents de sécurité" et "emmenée de force à l’extérieur de la propriété".
"Particulièrement choquée", elle dit avoir été emmenée de force au centre hospitalier de l'agglomération montargoise, subissant au passage des violences de la part des pompiers et des gendarmes.
A l'hôpital, Mme Rollin s'est vu prescrire une ITT de cinq jours, pour des "rougeurs au niveau des deux avant-bras gauche et droit, au niveau abdominal et au thorax.
-"Concubinage durable"-
La plainte ne s'arrête pas aux évènements du 5 juillet. Elle attaque la véracité des faits reprochés par les enfants Delon, relevant de la "dénonciation calomnieuse", selon le texte.
Mme Rollin "conteste fermement avoir commis des faits de harcèlement moral et violences" au préjudice de M. Delon, tout comme elle réfute les accusations d'"abus frauduleux" de l’état de faiblesse de la légende du cinéma.
Elle assure n'avoir "jamais utilisé les moyens de paiement" de l'acteur "en dehors des dépenses courantes effectuées dans l’intérêt de leur ménage". Présenter Mme Rollin comme "la dame de compagnie" a pour but d'écarter "toute justification des dépenses qui ont pu être faites dans le cadre d’une relation sentimentale et de concubinage durable", insiste la plainte.
Visée par deux plaintes des enfants d'Alain Delon pour harcèlement moral, Hiromi Rollin a vu son domicile de banlieue parisienne perquisitionné mercredi matin, avant d'être entendue en audition libre pendant six heures à Montargis.
Les enfants Delon dénonce "l'attitude dénigrante et agressive" de cette femme à l'égard de leur père, selon un communiqué du procureur de la République début juillet, qui précise que "par déclaration signée", Alain Delon, 87 ans, victime d'un accident vasculaire cérébral en 2019, s'était associé à la plainte.
Anthony Delon a également déposé une deuxième plainte notamment pour "violences volontaires et séquestration sur personne vulnérable, abus de faiblesse et harcèlement moral".
(M.LaRue--LPdF)