Alain Delon se sépare d'un avocat qui affirmait le représenter
Me Christophe Ayela, l'un des deux avocats qui avaient pris la parole dans les médias en affirmant représenter Alain Delon, ne s'exprimera plus au nom de la star, ont annoncé le fils de l'acteur, Anthony Delon, et cet avocat lui-même mercredi.
"Me Aleya s'exprime au nom de mon père sans y être autorisé. Il n'est pas son avocat. Mon père a décidé de le lui faire savoir par (un) courrier" daté de dimanche, qu'a pu consulter l'AFP, a fait savoir Anthony Delon.
"Je considère que je ne peux plus assurer sereinement la défense d'Alain Delon. Aujourd'hui (mercredi), on m'a empêché de le voir à Douchy" (Loiret), où réside l'acteur, a commenté Me Ayela, contacté par l'AFP. "J'en tire les conséquences, j'arrête."
Au sujet du courrier signé de la main du comédien révoquant Me Ayela, ce dernier affirme avoir "appris que dimanche, à (son) insu, Alain Delon aurait signé un papier rédigé par les avocates d'Anthony et Alain-Fabien (Delon, les deux fils de l'acteur, NDLR), Maîtres Bedossa et Watrin. Un papier qu'il n'a sans doute pas dû lire" ajoute-t-il.
L'avocat, qui dit "porter la voix d'Alain Delon depuis cinq ans" et était également jusqu'à récemment le conseil de sa fille Anouchka, annonce son intention de "saisir le barreau" à ce sujet et envisager "une plainte pour faux et usage de faux, s'il (Alain Delon) n'a pas compris ce qu'il a signé".
Contactée par l'AFP, Me Laurence Bedossa, qui a également affirmé être le conseil du comédien, n'avait pas commenté dans l'immédiat.
La fratrie Delon explose autour de l'état de santé de leur père, âgé de 88 ans et affaibli depuis un AVC en 2019.
Ses fils Anthony, 59 ans, et Alain-Fabien, 29 ans, estiment qu'il est manipulé par leur soeur Anouchka, âgée de 33 ans, qui leur aurait caché son état. Elle souhaiterait le ramener de France vers la Suisse pour éviter de payer trop d'impôts sur l'héritage, accuse Anthony.
De son côté, Anouchka reproche à ses frères de mettre en péril la vie de l'acteur de "La Piscine" et du "Guépard" et affirme avoir voulu ramener leur père en Suisse pour qu'il continue à y être soigné.
Une expertise médicale a été réalisée le 13 janvier, d'après les avocats impliqués dans le dossier, qui s'opposent aussi sur les conclusions à en tirer. Le parquet de Montargis n'a pas confirmé cette information.
(R.Dupont--LPdF)