Le Pays De France - L1: Neymar et Mbappé, deux egos à gérer pour le PSG

Paris -
L1: Neymar et Mbappé, deux egos à gérer pour le PSG
L1: Neymar et Mbappé, deux egos à gérer pour le PSG / Photo: © AFP

L1: Neymar et Mbappé, deux egos à gérer pour le PSG

Entre Kylian Mbappé, fer de lance incontestable du nouveau projet parisien, et Neymar, de retour au sommet de son art en ce début de saison, le PSG doit composer avec deux forts egos qu'il espère voir apaisés dimanche (20h45) à Lille en Ligue 1.

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En prenant les commandes de l'effectif parisien début juillet, l'entraîneur Christophe Galtier savait qu'il mettait les pieds dans un vestiaire de stars. "J'ai connu des groupes où il y avait de l'ego", évacuait-il alors, assurant vouloir "faire en sorte que cette équipe soit très soudée, exigeante, déterminée".

Imaginait-il devoir gérer des premières péripéties de vestiaire dès la 2e journée de Ligue 1, après une victoire 5-2 contre Montpellier et un nouveau festival offensif ?

L'attitude boudeuse de Mbappé lors de cette rencontre, sa première de la saison, ainsi que la mésentente entre les deux attaquants sur l'identité du tireur du deuxième penalty ont en tout cas interpellé les observateurs du club champion de France.

"Il n'y a aucun malaise, c'est un épiphénomène", a dédramatisé le nouvel entraîneur vendredi en conférence de presse.

L'incompréhension sur le tireur de penalty après le premier tir au but raté par le Français ? "C'était un échange, une discussion. Il y avait un ordre précis: Kylian en N.1, +Ney+ en N.2, et puis il y a l'interprétation de l'ordre en cas de deuxième penalty", a-t-il martelé. "Neymar se sentait de le prendre, Kylian l'a laissé tirer."

- Sourire retrouvé -

L'entraîneur a néanmoins pris le sujet au sérieux, puisqu'il a rapidement souhaité "aplanir" le sujet avec les deux hommes, rencontrés dès le lendemain de la rencontre "pour se dire ce qu'on avait à se dire".

Il est vrai qu'entre temps, Neymar avait relancé le débat sur Twitter, en apposant la mention "J'aime" sur deux messages qui s'étonnaient du choix de Mbappé comme tireur N.1... Ambiance.

Mais "cet épiphénomène a disparu très rapidement", a insisté Galtier, satisfait d'avoir vécu "une semaine très agréable dans le travail".

Durant le seul quart d'heure d'entraînement ouvert aux médias cette semaine, en tout cas, le sourire avait en effet regagné le visage de "Kyky", à la place de la mine froide ayant accompagné sa première apparition au Parc des princes.

Prolongé en grande pompe fin mai jusqu'en 2025, l'attaquant de 23 ans a en effet été érigé comme pièce maîtresse du nouveau projet, celui de la fin du "bling-bling", des mots même du président Nasser Al-Khelaïfi.

Or Neymar, un temps pressenti sur le départ au mercato, symbolise précisément l'ère du clinquant, lui qui a souvent été épinglé par la presse pour son mode de vie, parfois relié à ses blessures à répétition.

Mais "je n'ai pas entendu +Ney+ demander à partir, et pour le voir tous les jours s'entraîner, je n'ai pas le sentiment d'un joueur en +stand-by+", a plaidé Galtier.

- Paire ou trio ? -

Au contraire, Neymar est en pleine renaissance: avec cinq buts et trois passes décisives en trois rencontres officielles, le Brésilien de 30 ans est l'atout offensif N.1 du club parisien cet été.

Une situation qui tranche clairement avec la saison dernière, marquée par une domination extrême du Bondynois sur "le Ney" dans toutes les lignes statistiques, buts (39 contre 13) comme passes décisives (26 contre 8), toutes compétitions confondues.

Autre motif de crispation pour Mbappé, l'entente parfaite entre le Brésilien et Lionel Messi, qui se cherchent constamment sur le terrain et offrent au public des combinaisons dignes de leurs meilleures années barcelonaises. Des automatismes pour l'heure moins visibles avec Mbappé.

"De par l'absence de Kylian (suspendu pour le Trophée des champions puis blessé lors de la première journée), ça a été une paire pendant deux matches. Mais c'était déjà un trio la saison dernière et à l'entraînement, ils se cherchent énormément", a insisté Galtier.

"A mes yeux, c'est un vrai trio", conclut l'ancien entraîneur lillois. Il espère voir ses solistes accorder leurs violons dimanche soir au stade Pierre-Mauroy.

(C.Fournier--LPdF)