Le Pays De France - Les programmes de France Inter perturbés par la grève pour Meurice

Paris -
Les programmes de France Inter perturbés par la grève pour Meurice
Les programmes de France Inter perturbés par la grève pour Meurice / Photo: © AFP/Archives

Les programmes de France Inter perturbés par la grève pour Meurice

Les programmes de France Inter sont perturbés dimanche à cause d'une grève contre la suspension de l'humoriste Guillaume Meurice, alors que le gouvernement présentera mardi un grand projet de fusion de l'audiovisuel public.

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Comme toujours en cas de grève, France Inter diffuse de la musique à la place de ses programmes habituels.

"En raison d'un appel à la grève de l'ensemble des organisations syndicales représentatives de Radio France déposé pour la défense de la liberté d'expression, nous ne sommes pas en mesure de diffuser l'intégralité de nos programmes habituels", prévient la première radio de France sur son site internet.

Les programmes matinaux ne sont en revanche pas perturbés sur les autres radios du groupe public, dont franceinfo, France Culture, France Musique ou les locales France Bleu.

Figure de l'émission de Charline Vanhoenacker "Le grand dimanche soir", Meurice a été écarté de l'antenne le 2 mai dans l'attente d'une éventuelle sanction pouvant aller jusqu'au licenciement. Une mesure prise quatre jours après qu'il eut réitéré ses propos polémiques sur Benjamin Netanyahu tenus fin octobre.

Il avait comparé le Premier ministre israélien à une "sorte de nazi mais sans prépuce", ce qui lui avait valu des accusations d'antisémitisme et une plainte, récemment classée sans suite.

Il est convoqué jeudi à un premier entretien avec les ressources humaines.

En plein conflit Israël-Hamas, sa plaisanterie est diversement appréciée à Radio France. Elle a ainsi été condamnée à plusieurs reprises par l'humoriste Sophia Aram, autre figure de France Inter.

Dimanche, dans sa chronique pour le journal Le Parisien, Sophia Aram a dénoncé un "détournement d'une antenne publique à des fins personnelles".

"Tout est permis quand il s'agit de faire un martyr du +Che Guevara du micro-trottoir engagé+, secondé dans cette tâche par une direction décidée à faire de cette rupture consommée un supplice", a-t-elle écrit.

Cette polémique s'entrechoque avec le projet de réforme de l'audiovisuel public du gouvernement, examiné à partir de mardi en commission à l'Assemblée nationale.

Il prévoit un rapprochement en deux temps de France Télévisions, Radio France, France Médias Monde (RFI, France 24) et l'Ina (Institut national de l'audiovisuel): d'abord une holding chapeautant ces entreprises à partir du 1er janvier 2025, puis une fusion au 1er janvier 2026.

Il est contesté par les syndicats de France Télévisions et Radio France, où une autre grève est annoncée les 23 et 24 mai.

(A.Laurent--LPdF)