Le Pays De France - Les marchés asiatiques choqués par le risque d'une catastrophe nucléaire en Ukraine

Paris -
Les marchés asiatiques choqués par le risque d'une catastrophe nucléaire en Ukraine
Les marchés asiatiques choqués par le risque d'une catastrophe nucléaire en Ukraine

Les marchés asiatiques choqués par le risque d'une catastrophe nucléaire en Ukraine

Les marchés asiatiques reculaient à l'unisson vendredi, sonnés par de vives inquiétudes sur l'Ukraine, où des tirs russes ont provoqué un incendie dans la plus grande centrale nucléaire d'Europe, qui a finalement été maîtrisé selon Kiev.

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Les niveaux de radioactivité restent inchangés sur le site de la centrale de Zaporojie, qui compte six réacteurs nucléaires et fournit une grande partie de l'énergie de l'Ukraine, a assuré l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), selon laquelle aucun équipement "essentiel" n'a été endommagé.

Selon Kiev, des tirs de chars russes sur la centrale ont mis vendredi le feu à un bâtiment consacré aux formations et à un laboratoire. Les services de secours ont indiqué avoir pu accéder au site et éteindre l'incendie, après en avoir été un temps empêchés par les soldats russes.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé Moscou de recourir à "la terreur nucléaire" et de vouloir "répéter" la catastrophe de Tchernobyl.

Choquées, les places boursières asiatiques ont presque toutes déraillé vendredi.

A Tokyo, l'indice vedette Nikkei a dégringolé de plus de 3% en séance, pour finir sur une chute de 2,23% à 25.985,47 points (-1,8% sur l'ensemble de la semaine écoulée). L'indice élargi Topix a lâché vendredi 1,96% à 1.844,94 points.

A Hong Kong, l'indice Hang Seng cédait 2,74% vers 06H45 GMT, et les places de Chine continentale ont aussi fini nettement dans le rouge.

La Bourse de New York avait déjà été déprimée jeudi par l'absence d'avancée dans les pourparlers russo-ukrainiens pour un cessez-le-feu, les deux camps n'ayant trouvé qu'un accord sur des couloirs humanitaires pour la population civile fuyant les combats.

"L'attaque de la plus grande centrale nucléaire d'Europe va générer de l'incertitude pour l'ensemble" du continent, au-delà du conflit russo-ukrainien, a commenté Hideyuki Suzuki de SBI Securities.

"Les échos de l'incendie de la centrale nucléaire en Ukraine ont encore réduit l'appétit pour le risque des investisseurs, a aussi commenté Huh Jae-Hwan de Eugene Investment & Securities, cité par l'agence Bloomberg.

L'euro se dépréciait face au yen, se négociant après 07H00 GMT pour 127,25 yens contre 127,78 yens jeudi à 21H00 GMT.

La monnaie européenne chutait à 1,1013 dollar, contre 1,1066 dollar jeudi, où elle était déjà tombée à son plus bas niveau depuis près de deux ans par rapport au billet vert.

Le yen était lui quasi stable par rapport au dollar, à 115,51 yens pour un dollar contre 115,46 yens jeudi à 21H00 GMT.

Les prix du pétrole repartaient à la hausse après une pause jeudi consécutive à leur envolée à des niveaux record depuis 2008: peu après 07H00 GMT le cours du baril de WTI américain gagnait 1,44% à 109,22 dollars, et celui du baril de Brent de la mer du Nord prenait 1,21% à 111,80 dollars.

(E.Beaufort--LPdF)