La Bourse de Paris se replie dans l'attente d'une évolution de la situation géopolitique
La Bourse de Paris a terminé sa première séance de la semaine, lundi, en recul de 0,57% à 6.582,33 points, à l'issue d'une séance globalement calme, les marchés semblant dans l'attente, avant une série de réunions internationales jeudi.
En Europe, aucune tendance claire ne s'est dégagée, Londres et Milan progressant respectivement de 0,51% et 0,45%, alors que Francfort et Madrid ont fini en recul de 0,60% et 0,25%.
A New York, les marchés suivaient la même tendance, le Dow Jones se repliant de 0,47% à l'ouverture, alors que le Nasdaq, l'indice des principales valeurs technologiques, perdait 1,05% et le S&P 500 0,34%.
Dans un contexte d'échanges modérés, la place parisienne est restée proche de l'équilibre pendant plus de la moitié de la séance avant de se replier.
"Plusieurs grosses réunions sont prévues à partir de jeudi, dont celle du G7, et elles tourneront forcément autour de la Russie et d'un potentiel embargo sur le pétrole russe, le marché y prête attention", a expliqué à l'AFP Alexandre Baradez, analyste chez IG France.
A ce risque d'embargo s'ajoutent les tensions au Moyen-Orient: l'Arabie saoudite a annoncé dimanche une "réduction temporaire" de sa production de pétrole après une attaque des rebelles yéménites Houthis sur certaines de ses installations, provoquant une remontée des cours du pétrole qui renforce les incertitudes quant à l'évolution de l'inflation à moyen terme.
Dans le même temps, les taux obligataires continuent leur remontée.
"Les marchés se montrent globalement optimistes, peut-être un peu trop. Le pari est qu'on n'est pas dans une escalade, même si la question de l'embargo n'est pas écartée. Et les positions des banques centrales restent encore perçues comme des vents contraires", a ajouté M. Baradez.
A Washington, le patron de la Fed Jerome Powell a pris la parole lundi lors d'une conférence sur "la croissance durable et inclusive", quelques jours après avoir commencé à relever les taux d'intérêt pour combattre l'inflation. Il a assuré que la banque centrale américaine était prête à accélérer cette hausse des taux en 2022 si nécessaire.
La présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a de son côté affirmé que l'activité économique de la zone euro ne montrait pas aujourd'hui de signaux de "stagnation".
ArcelorMittal en pleine forme
Le groupe sidérurgique ArcelorMittal a largement profité des tensions persistantes sur les matières premières, notamment l'aluminium, son titre s'appréciant de 5,48% à 29,93 euros.
Nouveau patron chez Vallourec
Le fabricant de tubes sans soudure Vallourec a annoncé lundi avoir nommé Philippe Guillemot au poste de PDG afin "d'accélérer la transformation et la trajectoire de croissance de la société". L'action du groupe a terminé en hausse de 4,32% à 10,62 euros.
(Y.Rousseau--LPdF)