La Bourse de Paris finit en baisse, apeurée par la Fed (-1,99%)
La détermination de la Réserve fédérale américaine à remonter ses taux pour combattre l'inflation a fait fortement baisser la Bourse de Paris vendredi, de 1,99%, les résultats d'entreprises n'étant cette fois pas parvenus à soutenir les cours.
L'indice CAC 40 a reculé de 133,68 points à 6.581,42 points. Il a ainsi perdu tous ses gains de la semaine (-0,12%).
La cote parisienne a ouvert en nette baisse, et a continué de descendre après l'ouverture des marchés américains.
La tendance est à lier avec "le discours de Jerome Powell", le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), jeudi, "sur la volonté (de l'institution, ndlr) de poursuivre" les hausses de taux directeurs "en mai, juin et juillet" explique Elisabeth Mourgues-Fontaine, gérante de portefeuille chez Indosuez Gestion.
Si une hausse de 50 points de base des taux, deux fois plus qu'un relèvement classique, était déjà relativement attendue par le marché pour mai, c'était moins le cas pour les réunions suivantes, selon la gérante.
Dans ces conditions de marché, tech et luxe, aux fortes valorisations, ont été les plus en retrait.
La politique de la Fed a relégué au second plan les bons chiffres de l'activité économique en zone euro publiés vendredi.
Enfin, la perspective du second tour de l'élection présidentielle française n'a pas semblé jouer contre l'indice parisien, ni dans les valeurs, ni sur le marché de la dette.
Gucci plombe Kering
L'action Kering a chuté de 4,32% à 529,20 euros, la pire performance du CAC, après la publication du chiffre d'affaires du groupe de luxe qui révèle des ventes inférieures aux attentes pour Gucci, notamment en Asie. Depuis le début de l'année, le titre a perdu 25% de sa valeur.
Les autres valeurs du luxe ont souffert également, comme LVMH (-2,11% à 639,60 euros) et Hermès (-1,75% à 1.232,50 euros).
Renault recule
Le constructeur automobile Renault (-1,34% à 23,21 euros) a publié un chiffre d'affaires en baisse de 2,7% sur un an au premier trimestre à 9,7 milliards d'euros, freiné notamment par la pénurie de semi-conducteurs et dans une moindre mesure par la guerre en Ukraine.
Ubisoft fait le yoyo
Après avoir touché en tout début de séance un plus bas en un an, sous les 34 euros, Ubisoft a brutalement rebondi en début d'après midi, et terminé en hausse de 11,20% à 38,43 euros. L'entreprise recule quand même de 10,77% sur l'année.
(N.Lambert--LPdF)