Wall Street ouvre en hausse, rebond technique et résultats aident les indices
La Bourse de New York a ouvert en hausse mercredi, tentant un rebond après le dérapage de mardi avec en soutien des résultats d'entreprises, meilleurs qu'attendus dans l'ensemble, même si la tonalité générale reste morose.
Vers 14H00 GMT, le Dow Jones gagnait 0,81%, l'indice Nasdaq, au fort parfum technologique, avançait de 1,30%, et l'indice élargi S&P 500, de 1,06%.
"Est-ce que les indices montent parce qu'ils ont pris cher récemment ou du fait d'un certain soulagement après la nouvelle volée de résultats, ce n'est pas clair", a écrit Patrick O'Hare, de Briefing.com, dans une note.
"C'est probablement un peu des deux", a avancé l'analyste, "même si nous penchons plutôt pour le rebond technique car les publications étaient plus mitigées que magnifiques."
Les indices avaient décroché mardi, emportés par un vent de scepticisme lié aux prévisions jugées prudentes de nombre d'entreprises, face à l'incertitude géopolitique et économique.
"Quand on prend un peu de recul et qu'on observe la saison des résultats en général, il y a eu plus de bon que de mauvais, avec 77% des sociétés qui ont fait mieux que prévu", a fait valoir Art Hogan de National Securities.
Parmi les bons élèves, Microsoft (+4,83% à 283,27 dollars), qui a fait mieux qu'attendu, sur le chiffre d'affaires et le bénéfice net. Le groupe enregistre un léger ralentissement, mais a pu compter sur le dynamisme du cloud (informatique à distance).
Également au-dessus des attentes, le spécialiste des cartes de crédit Visa (+8,52% à 218,24 dollars) a vu son chiffre d'affaires grimper de 25% sur un an et table sur une croissance continue, soutenue notamment par l'accélération des voyages.
Cette bonne publication entraînait dans son sillage le concurrent Mastercard (+6,82% à 367,57 dollars).
Au rayon déception, Alphabet (maison mère de Google) lâchait 3,18% dans les premiers échanges, sanctionné pour avoir manqué les estimations fixées par les analystes sur son chiffre d'affaires et son bénéfice net.
Le géant de Mountain View (Californie) a affiché une croissance ralentie des recettes liées à la publicité, en particulier sur YouTube, concurrencé directement par TikTok.
Même si les résultats donnaient un peu d'élan mercredi, "les nouvelles macroéconomiques continuent à orienter le marché", a prévenu Art Hogan, évoquant la situation sanitaire en Chine, en proie à une flambée des cas de coronavirus.
Signe que les confinements en Chine, la guerre en Ukraine et l'inflation font toujours craindre un retournement économique, les investisseurs continuaient à se réfugier sur le marché obligataire, récemment malmené.
Le rendement des emprunts d'État américains à 2 ans se détendait légèrement de nouveau mardi, à 2,54% contre 2,58% la veille. Les prix des obligations montent car elles sont recherchées, ce qui fait baisser leurs taux d'intérêt, qui évoluent en sens opposé.
Au tableau des valeurs, l'avionneur Boeing (-9,56% à 151,07 dollars) est lui passé complètement à côté des anticipations, enseveli sous les retards de livraisons, la hausse de ses coûts et les charges exceptionnelles liées à la guerre en Ukraine.
Nouveau pas en arrière pour Twitter (-2,18% à 48,60 dollars), deux jours après l'accord de reprise de la plateforme par Elon Musk.
Selon le Wall Street Journal, le rachat du groupe par endettement va multiplier par près de 20 les intérêts à rembourser chaque année par Twitter sur sa dette.
Spotify accusait le coup (-8,82% à 100,67 dollars) après la publication d'un chiffre d'affaires assez sensiblement inférieur aux prévisions, même si la plateforme a dégagé un bénéfice net alors que les analystes attendaient une perte.
Le fabricant de jouets Mattel s'envolait (+11,96% à 24,75 dollars) après que le Wall Street Journal a rapporté que la direction avait pris contact avec plusieurs sociétés d'investissement, notamment Apollo Global Management.
La plateforme de courtage en ligne Robinhood vivait mal (-1,30% à 9,87 dollars) les suites de l'annonce, mardi, par le directeur général Vlad Tenev du licenciement de 9% des effectifs de la société.
(H.Leroy--LPdF)