La Bourse de Paris en repli de 1,10%, sur la défensive
La Bourse de Paris évoluait en baisse de 1,10% lundi, lestée par la baisse d'activité en Chine qui pénalise le luxe et les positions défensives prises en amont de la réunion de la banque centrale américaine.
L'indice vedette CAC 40 reculait de 71,95 points à 6.461,42 points à 09H40. La semaine passée s'était conclue par un repli de 0,72% de l'indice, qui a perdu 1,89% au cours du mois d'avril.
La Bourse de New York a enregistré des pertes encore plus sévères vendredi, le Dow Jones a lâché 2,77%, soit près de 5% sur le mois d'avril. De son côté, le Nasdaq a dégringolé de plus de 4% et de plus de 13% sur avril, sa pire chute depuis 2008.
"Les marchés continuent de suivre les à-coups d’un environnement incertain, dominé par un resserrement monétaire à marche forcée aux Etats-Unis, une inflation dont la décélération ne sera que très graduelle, la guerre en Ukraine et ses conséquences en termes de sanctions et de prix des matières premières, ainsi que la situation sanitaire en Chine", résume Xavier Chapard, stratégiste pour LBPAM.
Parmi les inquiétudes qui pèsent sur la cote parisienne: un repli de l'activité manufacturière en Chine, qui est tombée en avril à son niveau le plus bas depuis février 2020 en raison des confinements de grandes villes du pays.
A Pékin, les autorités ont annoncé samedi renforcer les mesures destinées à lutter contre le Covid-19 en rendant obligatoire de nouveaux tests pour accéder à certains lieux publics.
"La poursuite de ces restrictions au sein du pays pourrait mettre davantage de pression sur la chaîne d’approvisionnement déjà éprouvée et appuyer encore un peu plus sur les pressions inflationnistes mondiales", souligne Vincent Boy, analyste d'IG France.
La situation affectait particulièrement le secteur du luxe, dépendant du marché chinois, dont Kering (-2,34%), Hermès (-2,40%) ou LVMH (-1,34%).
Les investisseurs ont surtout en tête la réunion de politique monétaire de mardi et mercredi de la banque centrale américaine.
Après une hausse de 0,25 point de pourcentage de ses taux directeurs en mars, la Réserve fédérale entérinera cette fois-ci, sauf surprise, une hausse d'un demi-point de pourcentage, pour les porter dans une fourchette de 0,75% à 1%.
L'institution devrait également acter le début de la réduction de son bilan, le tout pour tenter de lutter contre une inflation au plus haut depuis 40 ans aux Etats-Unis.
Nouvelle commande pour Airbus
La compagnie aérienne australienne Qantas va commander 52 avions à l'avionneur européen Airbus et a pris des options d'achats pour 94 autres engins, dans un projet de relier Sydney à New York et Londres sans escale. Cette annonce ne sauvait pas son action qui cédait 0,66% à 104,84 euros.
Début de l'OPA sur CNP Assurances
La Banque Postale a annoncé lundi l'ouverture de l'offre publique d'achat (OPA) simplifiée sur CNP Assurances (+0,10% à 20,90 euros), une opération présentée fin octobre dernier et visant à créer un grand pôle financier public.
(P.Toussaint--LPdF)