Le Pays De France - La Bourse de Paris grimpe de 2,50%, optimiste après un ralentissement de l'inflation américaine

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La Bourse de Paris grimpe de 2,50%, optimiste après un ralentissement de l'inflation américaine
La Bourse de Paris grimpe de 2,50%, optimiste après un ralentissement de l'inflation américaine / Photo: © AFP

La Bourse de Paris grimpe de 2,50%, optimiste après un ralentissement de l'inflation américaine

La Bourse de Paris a gagné 2,50% mercredi, tentant de voir le verre plutôt à moitié plein après la publication d'une inflation américaine en léger ralentissement mais toujours très élevée et supérieure aux prévisions.

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L'indice CAC 40 a avancé de 152,82 points à 6.269,73 points, confirmant son rebond technique de la veille (+0,51%).

Aux Etats-Unis, l'inflation en avril, sur un an, s'est établie à 8,3%, plus que prévu, contre 8,5% en mars, selon l'indice des prix à la consommation (CPI). La bonne nouvelle est que ce ralentissement est le premier depuis huit mois et pourrait signifier le début d'un lent recul de l'inflation.

Cependant l'inflation dite sous-jacente, qui exclut les prix volatils de l'énergie et de l'alimentation, accélère sur un mois, à 0,6% contre 0,3% en mars, à un niveau au-dessus des anticipations des analystes.

"Il y a des choses positives dans ces chiffres mais on a aussi le sentiment qu'on n'est pas arrivé au bout, une grosse partie du plus dur est passée mais l'inflation est encore élevée et nécessite toujours une action de la Fed", comment Alexandre Baradez, analyste d'IG France.

Il note de plus que les services ont contribué à faire monter l'indice des prix à la consommation en avril.

"Si l'inflation s'élargit aux services, qui représentent une grosse partie du PIB américain, le marché se dit qu'on n'est peut-être pas au bout de nos surprises", explique-t-il.

Néanmoins "la réaction sur les marchés est positive car on a le sentiment qu'on arrive à un sommet" d'inflation, souligne M. Baradez, qui prévient toutefois que cette réaction n'est peut-être pas définitive.

Plusieurs responsables de la banque centrale américaine ont estimé mardi qu'une hausse des taux rapide dans les prochains mois était nécessaire face à la menace que représente la forte inflation, quitte, selon certains d'entre eux, à voir le chômage temporairement remonter un peu.

La présidente de la Banque centrale européenne (BCE) Christine Lagarde a préparé mercredi le terrain à une hausse des taux d'intérêt en juillet, la première depuis 2011.

Le luxe aide le CAC

L'Oréal (+4,81% à 323,85 euros) a fini en tête de CAC 40, LVMH (+4,28% à 573 euros), Kering (+3,77% à 459,60 euros) et Hermès (+3,69% à 1.054 euros) n'étaient pas loin derrière, tirés par les résultats de bonne facture de l'italien Salvatore Ferragamo qui a annoncé l'objectif de doubler ses recettes "à moyen terme".

Organigramme chamboulé chez Stellantis

Le directeur de la zone Europe de Stellantis, Maxime Picat, a été nommé directeur des achats du groupe et remplacé par l'ex-directeur d'Opel Uwe Hochgeschurtz, a annoncé le numéro six mondial de l'automobile.

L'action Stellantis a gagné 2,89% à 13,23 euros, tout comme d'autres valeurs du secteur à l'instar de Renault (+2,55% à 22,95 euros), Faurecia (+5,99% à 21,41 euros) ou Valeo (+4,13% à 17,78 euros).

Alstom à la peine

Alstom a enregistré une perte nette de 581 millions d'euros sur son exercice décalé 2021/22, pénalisé par une dépréciation de sa participation dans le constructeur ferroviaire russe Transmashholding et des pertes comptables liées à l'acquisition, début 2021, de Bombardier Transport.

Le titre a terminé sur un repli de 5,16% à 21,85 euros. En cours de séance, il avait perdu jusqu'à 11% en raison de craintes des investisseurs concernant la trésorerie future du groupe après une conférence dédiée aux analystes.

(H.Leroy--LPdF)