Le Pays De France - Wall Street termine en hausse, profitant du regain de la tech

Paris - 31.01. 2025 - 00:20:19
Wall Street termine en hausse, profitant du regain de la tech
Wall Street termine en hausse, profitant du regain de la tech / Photo: © GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP

Wall Street termine en hausse, profitant du regain de la tech

La Bourse de New York a évolué en hausse mardi, portée par le rebond de la tech après ses déboires de la veille, dans un marché hésitant avant d'importants résultats d'entreprises.

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Le Dow Jones a gagné 0,31%, l'indice Nasdaq a bondi de 2,03% et l'indice élargi S&P 500 a avancé de 0,92%.

"Il ne s'agit pas d'une progression générale (...) mais principalement d'un mouvement des méga-capitalisations" qui profitent d'un regain, après avoir "été durement touchées hier", commente auprès de l'AFP Patrick O'Hare, de Briefing.com.

Le géant américain des cartes graphiques et puces électroniques Nvidia a grimpé de 8,93% à 128,99 dollars. Lundi, le titre avait plongé de près de 17% lâchant 589 milliards de dollars de capitalisation, l'une des pires pertes de l'histoire.

L'ex-première capitalisation boursière mondiale a été ébranlée par l'essor de DeepSeek, la rivale chinoise de ChatGPT, développée avec des ressources bien plus limitées.

Dans le sillage du rebond de Nvidia mardi, des géants comme Apple (+3,65%), Microsoft (+2,91%) ou Meta (+2,19%) ont aussi évolué dans le vert.

Le reste du secteur des composants électroniques, lourdement touché lundi, a évolué en ordre dispersé. Broadcom a gagné 2,59% et Marvell Technology 3,54%, tandis que AMD a cédé 0,73% et Micron a reculé de 3,14%.

Les investisseurs ont estimé que la chute des actions des méga-capitalisations et des valeurs du secteur de l'IA "était exagérée par rapport aux nouvelles et aux questions sur DeepSeek qui restent sans réponse", juge Patrick O'Hare.

"Il faut aussi reconnaître qu'une baisse du coût de l'informatique sera bénéfique pour la plupart des entreprises", ajoute l'analyste.

Mardi, les responsables de la Réserve fédérale américaine (Fed) ont entamé leur première réunion sous la nouvelle présidence de Donald Trump, qui a prévenu qu'il se manifesterait en cas de désaccord sur les taux d'intérêt.

"Le marché a presque entièrement prévu qu'il n'y aurait pas de baisse de taux demain", commente M. O'Hare, ajoutant que le discours du président de l'institution, Jerome Powell, "suscitera beaucoup d'intérêt".

Côté indicateurs, la confiance des consommateurs a reculé en janvier aux États-Unis, à rebours des attentes des analystes, selon un indice publié mardi.

Les investisseurs attendent désormais la publication de l'indice PCE, privilégié par la Fed, pour décembre et qui sera lui publié vendredi. Cet indicateur a récemment progressé (à +2,4% en novembre). L'objectif de la Fed est de le ramener à 2%.

Vers 21H30 GMT sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’État américains à dix ans s'établissait à 4,54% contre 4,53% la veille.

En pleine saison des résultats trimestriels d'entreprises, "nous avons assisté à une certaine hésitation aujourd'hui", avant la publication des données financières des mastodontes Microsoft, Meta et Tesla mercredi, puis Apple jeudi, souligne Patrick O'Hare.

Plusieurs résultats ont été accueillis par le marché mardi.

Le constructeur automobile américain General Motors a ainsi dévissé de 8,89% après avoir annoncé une perte de quasiment 3 milliards de dollars au quatrième trimestre, plombé par une lourde charge liée à ses activités en Chine. Le chiffre d'affaires était toutefois en hausse et au-dessus des attentes des analystes.

Boeing, qui avait lancé jeudi un avertissement sur résultats, a réalisé en 2024 sa plus lourde perte en quatre ans à cause de problèmes de qualité de sa production et d'un conflit social. La perte nette annuelle a atteint 11,82 milliards de dollars, contre -2,22 milliards en 2023. Son cours a grimpé de 1,50%.

Le groupe de défense américain Lockheed Martin a dégringolé de 9,18% après avoir annoncé un bénéfice net en chute libre au quatrième trimestre, plombé par des charges exceptionnelles d'un total de 1,7 milliard de dollars.

Le croisiériste Royal Caribbean s'est envolé de plus de 12% après avoir dévoilé un bénéfice net par action pour l'année à 10,94 dollars, dépassant de loin les attentes des analystes.

(V.Castillon--LPdF)