Le Pays De France - La Bourse de Paris calque son rebond sur celui des places asiatiques

Paris -
La Bourse de Paris calque son rebond sur celui des places asiatiques
La Bourse de Paris calque son rebond sur celui des places asiatiques / Photo: © AFP

La Bourse de Paris calque son rebond sur celui des places asiatiques

La Bourse de Paris rebondissait franchement lundi matin, saluant la levée des restrictions sanitaires en Chine, en attendant d'avoir plus de visibilité sur la trajectoire de l'inflation américaine et de la politique monétaire en zone euro en fin de semaine.

Taille du texte:

La cote parisienne suivait la bonne humeur des places asiatiques qui ont salué le retour progressif des Pékinois au travail à compter de ce lundi et la réouverture des établissements scolaires dans la capitale chinoise annoncée pour le 13 juin.

A 10H30, l'indice vedette CAC 40 montait de 1,15% à 6.559,56 points dans une séance dépourvue d'indicateur en ce jour férié de Pentecôte.

Vendredi, il avait fini en légère baisse (-0,23%) sous l'effet d'une réaction négative de Wall Street à de solides chiffres de l'emploi américain, qui devraient inciter la Réserve fédérale à maintenir le cap du resserrement monétaire pour lutter contre l'inflation.

Dans ce contexte, les chiffres des prix à la consommation (CPI) de mai aux Etats-Unis concentreront toute l'attention en fin de semaine.

Pour enrayer la flambée des prix, la banque centrale américaine (Fed) relève progressivement ses taux directeurs depuis mars, dans le but de faire de ralentir la demande des consommateurs et des entreprises.

Vendredi, des données solides du marché de l'emploi américain ont réduit à néant l'espoir d'une pause de la Fed dans ses hausses de taux après ses relèvements de 50 points de base attendus en juin et en juillet.

La réunion jeudi de la Banque centrale européenne (BCE) constituera le point fort de la semaine sur le Vieux Continent qui est confronté à une accélération de l'inflation alors qu'aux Etats-Unis, les prix semblent en revanche commencer à ralentir.

"Le plus grand défi pour la BCE cette semaine sera d'essayer de justifier pourquoi elle attend juillet pour agir, compte tenu de l'urgence de la situation", dans un contexte de forte montée des prix aggravé par la guerre en Ukraine, estime Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

La BCE devrait décider lors de sa réunion jeudi d'arrêter ses rachats nets de dette, qui ont jusqu'à présent permis de soutenir les marchés. Puis elle devrait commencer un cycle de hausse de ses taux directeurs en juillet, tout en veillant à ne pas refroidir les investisseurs en resserrant trop vite et trop fortement ses taux directeurs.

L'institution de Francfort semble pour l'heure faire "la même erreur que celle de Réserve fédérale plus tôt cette année, à persister dans une politique trop accommodante puis à devoir remonter ses taux de façon plus agressive ensuite", craint M. Hewson.

Société Générale portée par une recommandation

L'action Société Générale se hissait en tête du CAC 40 avec une progression de 2,84% à 25,69 euros portée, selon Bloomberg, par un relèvement de recommandation sur le titre à "acheter" contre "conserver" par la banque d'investissement Jefferies, qui estime que les risques liés aux élections françaises et à l'exposition de la banque à la Russie se sont récemment dissipés.

Bonne tennue de l'aéronautique et de l'automobile

Les valeurs du secteur aéronautique se portaient bien à l'image de Safran (+2,20% à 98,31 euros) et d'Airbus (+2,59% à 111,50 euros). Même élan dans l'automobile avec Renault (+2,25% à 26,36 euros) et Stellantis (+1,78% à 14,04 euros).

(M.LaRue--LPdF)