Le Pays De France - Attendant la Fed, Wall Street ouvre en légère hausse après la chute de la veille

Paris -
Attendant la Fed, Wall Street ouvre en légère hausse après la chute de la veille
Attendant la Fed, Wall Street ouvre en légère hausse après la chute de la veille / Photo: © GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP

Attendant la Fed, Wall Street ouvre en légère hausse après la chute de la veille

La Bourse de New York ouvrait, très volatile, en légère hausse mardi au premier jour d'une réunion monétaire cruciale de deux jours de la banque centrale américaine (Fed) et après sa chute drastique de la veille.

Taille du texte:

Vers 14H10 GMT, l'indice Dow Jones grappillait 0,10%, le Nasdaq avançait de 0,22% et le S&P 500 montait de 0,19%.

Lundi, le Dow Jones avait perdu 2,79% à 30.517,06 points, l'indice Nasdaq avait plongé de 4,68% à 10.809,22 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 avait abandonné 3,87% à 3.749,91 points, tombant à nouveau en "bear market", synonyme d'une perte de plus 20% depuis son dernier pic.

"Avec la réunion du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) qui commence aujourd'hui, le marché s'attend à un resserrement supplémentaire cette semaine et aussi plus tard cette année", indiquait Art Hogan de National Securities.

"Les acteurs du marché estiment que la Fed doit aller à la fois plus vite et plus fort pour maîtriser l'inflation. Cela risque de faire basculer l'économie dans une récession ou de causer encore plus de stress sur les marchés", a-t-il averti.

L'annonce d'une hausse des taux directeurs d'un demi-point de pourcentage, ou 50 points de base, mercredi semble acquise.

Mais c'est désormais l'hypothèse d'une hausse plus forte, de trois quarts de point de pourcentage, ou 75 points de base, qui agite les marchés. Un tel relèvement serait une première depuis 1994.

Les marchés entrevoient des taux au jour le jour, qui influencent tous les autres crédits, à au moins 3,50% d'ici à la fin de l'année, un tour de vis brutal quand on sait qu'ils étaient à zéro au début de l'année.

"L'humeur des investisseurs reste fragile dans un contexte de craintes accrues que l'action de la Réserve fédérale ne plonge les États-Unis dans une récession", commentaient les analystes de Wells Fargo.

Nouveau signe d'une augmentation des prix hors de contrôle aux Etats-Unis, la hausse des prix de gros a encore accéléré en mai sur un mois, à cause des prix de l'énergie, selon l'indice PPI publié avant l'ouverture des marchés.

Les prix ont augmenté de 0,8% sur un mois, contre +0,4% en avril, et, sur un an, de 10,8% contre +10,9%.

Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans, qui évolue en sens opposé de leur prix, se détendait très légèrement à 3,34%.

Lundi, alors que les investisseurs vendaient leurs obligations qui promettent d'être rognées par l'inflation, le rendement à 10 ans s'était envolé jusqu'à 3,38%, une première depuis plus de 11 ans.

L'indice VIX, dit "indice de la peur" car il reflète la volatilité de Wall Street, se tassait un peu après être grimpé la veille à son plus haut niveau en un mois.

Sept des onze secteurs du S&P parvenaient de peu à rester en territoire positif. Seul le secteur énergétique affichait une hausse solide de 1,25%. Les technologies de l'information, qui avaient beaucoup souffert la veille, progressait de 0,23%.

Les titres du groupe de software Oracle bondissaient de 9,20% à 70 dollars, après un résultat trimestriel meilleur qu'attendu.

La plateforme de cryptomonnaies Coinbase, qui avait déjà chuté de plus de 11% lundi dans le sillage de la débandade des monnaies virtuelles, lâchait encore presque 5% à 49 dollars alors qu'elle a annoncé mardi la suppression de 18% de ses effectifs, ce qui correspond à plus d'un millier d'emplois.

La compagnie d'exploration pétrolière Continental Ressources, basée dans l'Oklahoma, grimpait de 16% à presque 75 dollars. Le magnat du gaz de schiste Harold Hamm, déjà actionnaire largement majoritaire, a fait une offre sur le reste du capital de la compagnie pour 4,3 milliards de dollars, ce qui valorise l'ensemble à plus de 25 milliards.

(M.LaRue--LPdF)