Le Pays De France - Après les dégâts de Ciaran, la France face à la tempête Domingos

Paris -
Après les dégâts de Ciaran, la France face à la tempête Domingos
Après les dégâts de Ciaran, la France face à la tempête Domingos / Photo: © AFP

Après les dégâts de Ciaran, la France face à la tempête Domingos

À peine remise des dégâts de Ciaran, la France affronte ce week-end une nouvelle tempête, baptisée Domingos, avec 11 départements samedi en vigilance orange aux vents violents, aux inondations ou au risque de submersion, notamment sur la façade atlantique.

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Domingos, a priori "moins sévère" selon Météo-France, pourrait toutefois faire de nouveaux dégâts dans des zones déjà éprouvées par les pluies intenses et les fortes rafales de Ciaran, qui a fait en France au moins deux morts et 47 blessés.

Après les vents records enregistrés mercredi et jeudi, jusqu'à 207 km/h sur la pointe du Raz (Finistère), Météo-France s'attend à un nouveau "fort coup de vent" sur une large façade atlantique samedi après-midi, du Morbihan à la Gironde, avec des rafales supérieures à 100 km/h.

L'organisme public a annoncé le passage en vigilance orange "vents" pour la Vendée, les Deux-Sèvres, la Vienne, la Charente-Maritime, la Charente et la Gironde à partir de 18h00. La Charente-Maritime, la Gironde, mais aussi les Bouches-du-Rhône et le Var seront aussi placés en alerte pour "vagues-submersion" à la même heure.

- "Rester très vigilant" -

La Corse-du-Sud et la Haute-Corse passeront à 19h00 en vigilance "pluie-inondation". Le Pas-de-Calais se trouve, lui, déjà en vigilance orange "crues".

Un douzième département, les Alpes-Maritimes, basculera dimanche à la première heure en vigilance orange "vagues-submersion", a précisé samedi matin Météo-France.

Le vent soufflait déjà fort par rafales samedi matin à Saujon en Charente-Maritime, a constaté un journaliste de l'AFP.

La préfecture maritime de l'Atlantique a appelé à la "prudence" et à reporter toute sortie en mer. Elle prévoit une mer de force 6 à 7 et des vagues de 4 à 9 mètres sur le littoral atlantique.

Sur le continent, les sols gorgés d'eau par les passages successives des tempêtes Céline et Ciaran, et les arbres fragilisés par le vent et les intempéries font craindre de nouveaux dégâts, en dépit de la moindre intensité de Domingos.

"Il faut rester très vigilant parce qu'on a des structures qui demeurent fragiles", a prévenu vendredi Emmanuel Macron, qui s'est rendu en Bretagne, l'une des régions les plus sinistrées. Le président de la République a fixé pour objectif de "rétablir au plus vite la vie normale".

Samedi matin, 260.000 clients restaient privés d'électricité, notamment en Bretagne (200.000) et en Normandie (51.000), a annoncé l'opérateur Enedis.

- Retours de vacances "assurés" -

Les transports ont également été très perturbés et "par sécurité", aucun train ne circulera sur les axes La Rochelle-Bordeaux, La Rochelle-Poitiers, Niort-Royan et Bordeaux-Le Verdon entre samedi 18h00 et dimanche 10h00, selon la SNCF.

Malgré ces perturbations, les retours des vacances de la Toussaint ce week-end seront "assurés" par la SNCF, a promis le ministre délégué aux Transports Clément Beaune.

En Europe, la tempête a fait au moins 16 morts dont deux en Belgique, un en plein centre de Madrid, un en Allemagne, un aux Pays-Bas, six en Italie et trois dans un naufrage au Portugal.

Cet enchaînement de tempêtes depuis une semaine est "assez habituel" en cette saison, note Loïs Pourchet de Météo-France, "avec ici un courant de vents forts particulièrement actif". "Lorsque le +rail+ (de dépressions) est positionné et orienté vers la France, on a des temps perturbés pour plusieurs jours."

A quelque 9.000 km de l'Hexagone, le sud, l'est et le sud-est de l'île de la Réunion ont aussi été placés en vigilance orange pour fortes pluies et orages.

S'ils constituent des phénomènes naturels, les inondations, cyclones et autres sécheresses peuvent être amplifiés par le réchauffement climatique généré par les activités humaines. Les phénomènes de vagues-submersion sur les côtes risquent ainsi de devenir plus dangereux avec la montée du niveau de la mer liée à la fonte des glaces.

(E.Beaufort--LPdF)