Le Pays De France - Ouverture du procès en appel d'opposants au projet d'enfouissement de déchets radioactifs

Paris -
Ouverture du procès en appel d'opposants au projet d'enfouissement de déchets radioactifs
Ouverture du procès en appel d'opposants au projet d'enfouissement de déchets radioactifs / Photo: © AFP/Archives

Ouverture du procès en appel d'opposants au projet d'enfouissement de déchets radioactifs

Le procès en appel de sept opposants au projet d'enfouissement des déchets radioactifs à Bure, dont six avaient été condamnés à des peines de prison ferme ou avec sursis en septembre 2021, s'est ouvert lundi devant la Cour d'appel de Nancy (Meurthe-et-Moselle).

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"Nous espérons convaincre la cour de l'importance et de la nécessité de relaxer l'ensemble de celles et ceux qu’elle a à juger aujourd’hui", a indiqué Me Mattéo Bonaglia, un de leurs avocats, avant l'ouverture de l'audience.

Ces opposants sont rejugés à Nancy pour détention de substances ou produits "destinés à la constitution d'engins explosifs ou incendiaires" et organisation d'une manifestation non déclarée à Bure le 15 août 2017.

"Ce sera l'occasion de revenir sur cette information judiciaire longue, tentaculaire" qui avait duré trois ans et quatre mois, et "qui a entravé bien des libertés fondamentales" de ces sept militants, a souligné Me Bonaglia.

En première instance, en juin 2021, le tribunal correctionnel de Bar-le-Duc (Meuse), avait condamné deux des sept opposants à neuf et douze mois de prison ferme. Les quatre autres avaient écopé de peines de six à neuf mois avec sursis.

Un seul prévenu avait obtenu une relaxe totale, les autres ayant été simplement relaxés de la prévention d'association de malfaiteurs initialement visée.

Les six prévenus condamnés avaient interjeté appel, et le parquet avait lui fait appel concernant la personne totalement relaxée.

La manifestation du 15 août 2017 avait été l'un des nombreux épisodes d'une protestation au long cours contre ce projet, baptisé Cigéo, de centre de stockage de déchets hautement radioactifs à Bure, aux confins de la Meuse et de la Haute-Marne.

Conduit par l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), ce projet controversé vise à enfouir, à 500 m sous terre, 85.000 m3 des déchets les plus radioactifs du parc nucléaire français, d'ici 2035-2040.

En juillet, ce projet a été déclaré d'utilité publique par décret, mais des opposants ont déposé en septembre un recours devant le Conseil d'Etat.

(P.Toussaint--LPdF)