Covid-19: Véran alerte au sujet d'"un rebond"
Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a fait état vendredi d'un "rebond" de l'épidémie de Covid-19, mettant en exergue la nécessité pour les personnes fragiles de "continuer à se protéger".
"Nous constatons actuellement un rebond, en France, dans les pays qui nous entourent, c'est-à-dire que le Covid ne baisse plus, il augmente même", a dit le ministre lors d'un déplacement en Isère.
"Au vu des derniers chiffres d'hier c'est 20% d'augmentation", a-t-il précisé.
Le nombre de nouveaux cas positifs s'élevait jeudi soir à 74.818, selon Santé publique France, contre 60.225 il y a une semaine.
"En revanche, la charge hospitalière continue de baisser mais le rythme de cette diminution a commencé à se ralentir, donc nous sommes extrêmement vigilants", a poursuivi Olivier Véran.
Les services de soins critiques, où sont soignées les personnes les plus gravement atteintes, accueillaient jeudi 1.928 malades (dont 121 arrivés ces dernières 24 heures), contre 1.962 mercredi et 2.231 le jeudi précédent.
"Nous serons lundi dans les objectifs que nous nous étions fixés, il n'y a donc pas de difficulté à aller au bout de la démarche de la fin du pass vaccinal et la fin du masque, sauf dans les transports", a déclaré le ministre de la Santé.
A trois jours de cette échéance, ces objectifs sont pourtant loin d'être atteints puisque M. Véran avait évoqué mi-février, devant les sénateurs, un passage sous le seuil des 1.500 malades en réanimation ainsi qu'une situation où l'épidémie cesse "durablement" de progresser.
En tout état de cause, le rebond actuel "met en exergue", selon lui, "la nécessité que les personnes fragiles continuent de se protéger" et de porter le masque.
Au vu de la décrue qui s'était amorcée depuis plusieurs jours sur le front sanitaire, le Premier ministre Jean Castex avait annoncé en début de mois la fin du port du masque et la suspension du pass vaccinal, à compter du 14 mars.
Interrogé sur l'intérêt de proposer une quatrième dose de vaccin, Olivier Véran a rappelé avoir saisi la Haute autorité de santé (HAS) du sujet.
"Nous n'avons pas le retour pour l'instant des autorités scientifiques mais il pourrait paraître cohérent d'ouvrir cette 4e dose aux personnes fragiles", a estimé le ministre.
(A.Renaud--LPdF)