A Pondichéry, le vote d'une poignée de Français
Les Français de Pondichéry (sud de l'Inde) n'étaient pas foule à se présenter dimanche matin devant le mur jaune du consulat de France datant de l'époque coloniale, pour voter au premier tour de l'élection présidentielle française.
Parmi les 4.564 Français appelés à voter, certains ont blâmé la chaleur ou encore l'arrivée tardive des professions de foi.
Peu avant 08H00 (04H30 heure de Paris), une file d'une petite quinzaine d'électeurs patientait, en majorité des femmes âgées. Vêtues de saris aux couleurs chatoyantes, elles attendaient de pouvoir entrer voter, carte d'identité française en main.
En vertu du traité de cession du territoire de Pondichéry à l'Inde en signé 1962, quelque 7.000 Pondichériens ont choisi de conserver la nationalité française. Appelés les "optants", avec leurs descendants, ils composent aujourd'hui la communauté française de Pondichéry.
Une plaque d'émail bleu sur l'enceinte du consulat, à quelques mètres des eaux du Golfe du Bengale, indique en lettres blanches: "rue de la Marine". Sur une porte de bois de la bâtisse, une affichette annonce la présence d'un bureau de vote: "Election présidentielle 2022, entrée".
Voter "c'est un devoir et un droit, c'est nous qui décidons qui doit être élu. Si on ne vote pas, ce n'est pas citoyen", déclare avec assurance à l'AFP Mohammed Idrisse, un militaire à la retraite de 68 ans.
Prédibane Siva, 60 ans, s'étonne, lui, du peu d'afluence. "D'habitude la population, mes compatriotes de Pondichéry font la queue à partir de sept heures et demi. Là, c'est la première fois que je vois qu'il n y a pas du tout la queue", dit cet élu de l'Assemblée des Français de l'étranger.
"Il y a toujours une forte participation, au-dela de 50 pour cent", affirme-t-il, en accusant les grosses chaleurs arrivées prématurément dans la région cette année.
La présidente du conseil consulaire de Pondichéry-Chennai, elle, dénonce plutôt la distribution tardive des informations relatives à l'élection présidentielle. Selon Chantal Samuel-David, "les informations sont arrivées très tard. Beaucoup de gens ne sont absolument pas au courant qu'il y a des élections".
Mais les autorités françaises à Pondichéry assurent que les informations, par tous les canaux autorisés pour toucher les électeurs, ont été diffusées comme il se doit.
(V.Blanchet--LPdF)