Macron en meeting à Marseille, notamment pour parler à la gauche
Fanfare, glaces et chapeaux de paille: dans les jardins du Pharo à Marseille, Emmanuel Macron était attendu devant plusieurs milliers de personnes samedi pour un grand meeting d'entre-deux tours, où il compte s'adresser aux électeurs de gauche, selon son entourage.
Dans le parc qui surplombe le Vieux-Port, le président-candidat est arrivé dès 13H00 pour un déjeuner avec plusieurs parlementaires de la région, dont Christophe Castaner, mais aussi les ex-LR Christian Estrosi et Renaud Muselier, le patron de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, soutiens à sa réélection.
Grand absent: Benoît Payan, le maire de la cité phocéenne. Après que le socialiste avait indiqué dès dimanche qu'il ferait "barrage à l'extrême droite en votant Emmanuel Macron", sa présence au Pharo avait été espérée comme un parachèvement du grand rassemblement auquel aspire le président. Las: "Il ne sera pas là", regrette l'entourage d'Emmanuel Macron.
C'est pourtant à la gauche "avec un discours de parti-pris" que le président sortant entend s'adresser sur des sujets sociaux et écologiques, selon ses proches, alors que la deuxième ville de France a placé Jean-Luc Mélenchon en tête au premier tour (31%), près de 9 points devant Emmanuel Macron.
Parmi les thèmes abordés sur l'écologie, il abordera notamment la qualité de l'air et de l'eau, à propos desquels des annonces sont attendues.
"Emmanuel Macron va dire qu'on a entendu le message de dimanche, notamment des jeunes", a expliqué un de ses conseillers. "C'est normal en démocratie de tenir compte de ce que disent des millions de gens, il va l'assumer de manière cash", a-t-il poursuivi.
Sur la forme, le meeting devant la cathédrale de Strasbourg mardi, jugé réussi par son camp malgré les chahuts de contestataires, a convaincu l'équipe de campagne de réitérer l'exercice du plein air, quitte à placer les services de sécurité sur les dents.
Sous un soleil estival, les milliers de partisans se sont retrouvés dans une ambiance de kermesse, une glace dans une main, un drapeau européen dans l'autre, avec une fanfare reprenant "In the death car" d'Iggy pop, à l'ombre des plateaux délocalisés des chaînes d'informations en continu.
Attendue à partir de 15H30, la prise de parole d'Emmanuel Macron doit durer une petite heure. Le candidat doit ensuite se livrer à l'un de ses exercices favoris, une déambulation dans la foule.
En parallèle, une manifestation "contre l'extrême droite" doit partir du Vieux-Port, réunissant plusieurs centaines de personnes dès le début d'après-midi avec des drapeaux de LFI ou du NPA.
(L.Garnier--LPdF)