Un avion inoffensif déclenche l'évacuation du Capitole à Washington
La police américaine a fait évacuer mercredi le Capitole à Washington après avoir considéré comme une menace potentielle un inoffensif avion qui, selon des médias, participait à un spectacle de parachutisme au-dessus du stade de baseball de la capitale.
L'alerte, émise à environ 18H30 (22H30 GMT), a été levée moins de vingt minutes plus tard.
"Le Capitole a été évacué par souci de précaution ce soir. Il n'y a pas de menace", ont précisé les forces de l'ordre, promettant "plus d'informations à venir". Plus d'une heure et trente minutes après l'avertissement initial, la police n'avait toujours pas fourni de raison officielle.
Mais un simple et embarrassant problème de communication est à l'origine de l'évacuation, selon la chaîne NBC.
La menace signalée n'était en fait que des parachutistes de l'armée américaine, largués depuis un avion pour participer à un spectacle d'avant-match au stade de baseball, situé à moins de 2 kilomètres du Capitole.
Bien que brève, l'alerte a été immédiatement partagée par les médias américains, dans un pays encore profondément marqué par le souvenir des attaques du 11 septembre 2001 - lors desquelles des avions pilotés par des pilotes d'Al-Qaïda s'étaient encastrés dans les tours du World Trade Center, à New York, et dans le bâtiment du Pentagone, à Washington.
Le nombre de personnes présentes dans l'enceinte était probablement limité, le Sénat et la Chambre des représentants n'étant pas en session.
"Nous venons de passer un quart d'heure très stressant, mais nous sommes heureux que tout le monde soit sain et sauf", a tweeté l'élue Teresa Leger Fernandez.
Deux touristes suisses qui visitaient les environs du Capitole ont expliqué s'être retrouvés face "à des policiers disant qu'il fallait s'éloigner du bâtiment".
"Ils ont fermé les barrières de sécurité derrière nous", a déclaré l'une d'eux à l'AFP, précisant que les agents n'avaient pas fourni d'explications.
Le Capitole, symbole de la démocratie américaine, reste extrêmement surveillé depuis l'intrusion par la force, le 6 janvier 2021, de partisans de Donald Trump venus dénoncer le résultat de la présidentielle qui a porté le démocrate Joe Biden au pouvoir.
(Y.Rousseau--LPdF)