Harris repart en campagne, Trump accuse les démocrates d'avoir poussé Biden dehors
Kamala Harris repart en campagne jeudi, après l'allocution de Joe Biden qui a expliqué s'être retiré de la course pour "sauver la démocratie" et faire place à des voix plus jeunes, mais Donald Trump a accusé plusieurs figures démocrates de l'avoir "poussé dehors".
"Ils l'ont poussé dehors, entre Pelosi, Obama et d'autres", a déclaré le candidat républicain sur Fox News, jeudi matin, évoquant même une tentative de "coup d'Etat".
Le rôle, en coulisse, de l'ancienne présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi et de l'ancien président Barack Obama dans le retrait de Joe Biden est largement commenté depuis plusieurs jours dans la presse américaine.
"Je les regardais à la télévision, ils étaient si gentils, +Ho oui, on adore Joe, on adore Joe+. Mais dans les coulisses, je sais parfaitement qu'ils étaient brutaux" envers lui, a encore dénoncé Donald Trump.
Joe Biden a annoncé dimanche retirer sa candidature, dans une simple lettre aux Américains postée sur le réseau X.
Son débat raté fin juin face à Donald Trump a été suivi de plusieurs semaines d'appels de démocrates à ce qu'il renonce, l'estimant incapable de battre le républicain à l'élection de novembre.
Et mercredi soir, le président a, depuis le Bureau ovale de la Maison Blanche, expliqué à ses compatriotes avoir décidé de renoncer à briguer un second mandat pour "sauver la démocratie" et laisser la place à des "voix plus jeunes" - Kamala Harris est de plus de 20 ans sa cadette.
Donald Trump s'en est également pris à l'actuelle vice-présidente, soutenue par Joe Biden et de nombreux démocrates, et désormais quasiment assurée d'être la candidate officielle du parti pour l'élection présidentielle.
Elle "est pire" que Joe Biden, a lancé le candidat républicain jeudi matin.
- Beyoncé -
Il l'avait déjà violemment attaquée mercredi soir, lors d'un meeting de campagne en Caroline du Nord, allant même jusqu'à l'accuser de défendre l'"exécution de bébés", dans une diatribe anti-avortement, alors que la défense de ce droit est un thème cher à Kamala Harris.
Elle a désormais elle aussi son sobriquet, comme le fait Donald Trump pour chacun de ses opposants: "Kamala la menteuse".
La démocrate continue jeudi les discours de campagne, et parle devant des enseignants à Houston, au Texas.
Son premier clip de campagne est sorti jeudi, dans lequel elle vante la "liberté". Elle peut se targuer d'avoir en bande-son la chanson "Freedom" de la très influente Beyoncé, pourtant connue pour garder un contrôle très strict sur sa musique.
Après avoir engrangé un nombre importants de soutiens de responsables démocrates et de célébrités, elle a également décroché jeudi celui de la militante des mouvements syndicaux, féministes et écologistes Dolores Huerta, une voix forte chez les électeurs hispaniques.
Et le colistier de Donald Trump J.D. Vance s'est attiré les foudres jeudi de l'actrice Jennifer Aniston, qui se garde habituellement de commentaires politiques, pour son commentaire sur le fait que Kamala Harris n'ait pas d'enfant, dédaignant "les femmes à chats sans enfants, seules et malheureuses".
La star de la série Friends, qui a publiquement fait état de ses échecs à tomber enceinte, lui a répondu sur Instagram: "Je n'arrive vraiment pas à croire que cela vienne d'un potentiel vice-président des Etats-Unis".
Plusieurs responsables républicains, dont le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, avaient demandé en début de semaine aux membres du parti de se concentrer sur le bilan politique de Kamala Harris, plutôt que sur son genre ou sur la couleur de sa peau, selon des médias américains.
Au lendemain d'une manifestation contre la venue du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Washington, l'action de certains d'entre eux prend une tournure politique dans la campagne.
Des manifestants ont brûlé un drapeau américain, une action "abjecte" et "antipatriotique", a dénoncé Kamala Harris dans un communiqué, un "spectacle honteux" pour Donald Trump, qui a appelé sur Fox News à ce que tels agissements soient puni d'un an de prison.
(V.Castillon--LPdF)