Le Pays De France - Le Bélarus gracie un Allemand condamné à mort, a annoncé l'agence de presse d'Etat

Paris -
Le Bélarus gracie un Allemand condamné à mort, a annoncé l'agence de presse d'Etat
Le Bélarus gracie un Allemand condamné à mort, a annoncé l'agence de presse d'Etat / Photo: © POOL/AFP/Archives

Le Bélarus gracie un Allemand condamné à mort, a annoncé l'agence de presse d'Etat

Le président bélarusse Alexandre Loukachenko a décidé mardi de gracier un Allemand condamné à mort pour "terrorisme" et "mercenariat", a annoncé l'agence de presse d'Etat du pays.

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"Le président Alexandre Loukachenko a décidé de gracier le citoyen allemand Rico Krieger", a indiqué l'agence Belta, en citant le service de presse du chef de l'Etat.

La semaine dernière, la télévision publique bélarusse avait montré M. Krieger, 30 ans, déclarant : "J'espère vraiment que le président (Alexandre) Loukachenko me pardonnera et me graciera", selon une déclaration citée par l'agence de presse russe TASS.

Il a été condamné en vertu de six articles du code pénal bélarusse lors d'un procès secret qui s'est tenu à la fin du mois de juin, a rapporté le Centre Viasna des droits de l'homme, une organisation de défense des droits humains au Bélarus.

M. Loukachenko a rencontré mardi l'enquêteur chargé de l'affaire et l'avocat de M. Krieger afin de discuter de l'application éventuelle de la peine de mort, selon son service de presse.

M. Krieger a assuré à la télévision bélarusse que l'Ukraine lui avait demandé de photographier des sites militaires au Bélarus en octobre 2023 et a avoué avoir placé un engin explosif sur une ligne de chemin de fer près de Minsk.

"Je regrette profondément ce que j'ai fait et je suis soulagé qu'il n'y ait pas eu de victimes", a-t-il déclaré.

Selon son profil LinkedIn, M. Krieger a travaillé comme infirmier pour la Croix-Rouge allemande et avait auparavant été employé comme agent de sécurité armé pour l'ambassade des Etats-Unis à Berlin.

La porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères, Kathrin Deschauer, avait déclaré vendredi : "Nous avons fourni au détenu des services consulaires et sommes très préoccupés par son cas ", ajoutant que “notre gouvernement rejette fondamentalement la peine de mort en toutes circonstances”.

Selon Amnesty International, le Bélarus aurait exécuté jusqu'à 400 personnes depuis son indépendance de l'Union soviétique en 1991, mais les exécutions de ressortissants étrangers sont rares.

(Y.Rousseau--LPdF)