Le Pays De France - L'armée israélienne annonce avoir sauvé un otage à Gaza, visée par de nouvelles frappes meurtrières

Paris -
L'armée israélienne annonce avoir sauvé un otage à Gaza, visée par de nouvelles frappes meurtrières
L'armée israélienne annonce avoir sauvé un otage à Gaza, visée par de nouvelles frappes meurtrières / Photo: © AFP

L'armée israélienne annonce avoir sauvé un otage à Gaza, visée par de nouvelles frappes meurtrières

L'armée israélienne a annoncé mardi avoir sauvé un otage israélien dans la bande de Gaza, où elle a mené de nouvelles frappes meurtrières et multiplie les ordres d'évacuations, aggravant selon l'ONU la catastrophe humanitaire en cours dans le territoire assiégé.

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Au moins onze Gazaouis, dont au moins trois enfants d'une même fratrie, ont été tués dans des bombardements israéliens dans deux camps de réfugiés dans le centre et le secteur de Khan Younès (sud), ont rapporté la Défense civile et les secours du territoire palestinien assiégée.

L'armée israélienne a annoncé avoir "sauvé l'otage Kaid Farhan Alkadi, 52 ans, originaire de Rahat", une ville bédouine du désert du Néguev, lors d'"une opération complexe" dans le sud de la bande de Gaza.

Déclenchée le 7 octobre par l'attaque meurtrière du Hamas sur le sol israélien, la guerre ne connaît pas de répit, malgré les tentatives des pays médiateurs - Egypte, Qatar, Etats-Unis - d'arracher un cessez-le-feu assorti de la libération d'otages captifs du mouvement islamiste palestinien en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël.

- "Un moment heureux" -

Depuis la fin de la seule et unique trêve dans les hostilités à Gaza, le 1er décembre 2023, seulement six otages avaient jusque là été libérés par l'armée israélienne.

L'otage libéré mardi, Kaid Farhan Alkadi, "est dans de bonnes conditions de santé et a été transféré dans un hôpital", selon le gouvernement israélien.

Le président de l'Etat Isaac Herzog a salué son "sauvetage réussi", sur lequel l'armée n'a pas fourni de détails, se réjouissant d'un "moment heureux" pour Israël.

"Les autres otages ne peuvent pas se permettre d'attendre un autre miracle de ce genre (...) un accord négocié est le seul moyen d'avancer", a plaidé mardi le Forum des familles.

Une nouvelle session de discussions entre Israël et les médiateurs avait commencé jeudi au Caire et doit "continuer au moins ces prochains jours", a affirmé lundi le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, John Kirby.

Le Hamas ne participe pas aux négociations qui achoppent notamment sur le contrôle du "couloir de Philadelphie", une bande de terre le long de la frontière entre Gaza et l'Egypte, où Israël insiste pour maintenir des troupes.

- "Terrible crise humanitaire" -

Le bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) s'est pour sa part dit lundi "particulièrement inquiet" d'un nouvel ordre d'évacuation de l'armée de plusieurs zones de la ville de Deir el-Balah, qui "remet en cause tout un centre humanitaire mis en place" dans la ville.

"Le problème majeur à Gaza est la capacité à apporter une aide vitale à ceux qui en ont besoin", a insisté mardi auprès de l'AFP la directrice de l’agence de l'ONU pour les migrations (OIM), Amy Pope, parlant d'une "terrible crise humanitaire".

La guerre a débuté le 7 octobre, quand des commandos du Hamas ont mené une attaque d'une ampleur inédite sur le sol israélien qui a entraîné la mort de 1.199 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles israéliennes.

Sur 251 personnes alors enlevées, 104 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

Israël a juré de détruire le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et qu'il considère comme terroriste, de même que les Etats-Unis et l'Union européenne.

Son armée a lancé en riposte une offensive d'envergure dans le territoire palestinien qui a fait au moins au moins 40.476, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas qui ne détaille pas le nombre de civils et combattants tués. D'après l'ONU, la plupart des morts sont des femmes et des mineurs.

- "Nous ne nous arrêterons pas" -

La poursuite des hostilités attise par ailleurs les violences à la frontière israélo-libanaise, où le Hezbollah, allié du Hamas, a ouvert un front contre Israël.

Dimanche, l'armée israélienne a annoncé avoir déjoué une "bonne partie" d'une vaste attaque lancée par le mouvement libanais pro-iranien.

Le Hezbollah avait menacé Israël d'une riposte après la mort d'un de ses chefs militaires, Fouad Chokr, tué le 30 juillet dans une frappe israélienne près de Beyrouth.

"Nous sommes très déterminés à poursuivre la dégradation des capacités du Hezbollah (...) nous ne nous arrêterons pas", a déclaré lundi soir le chef de l'armée israélienne Herzi Halevi.

L'Iran et ses alliés régionaux ont aussi juré de riposter à l'assassinat imputé à Israël du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, à Téhéran le 31 juillet.

La menace d'une attaque contre Israël de l'Iran et de ses alliés régionaux existe toujours, a estimé lundi soir le Pentagone, réaffirmant l'engagement américain à "soutenir la défense d'Israël".

(C.Fournier--LPdF)