Liban: nouveaux raids sur la banlieue sud de Beyrouth, six morts dans une frappe séparée
De nouvelles frappes ont visé mercredi matin, pour la troisième fois en 24 heures, la banlieue sud de Beyrouth, alors qu'une frappe séparée contre une localité densément peuplée au sud de la capitale a fait au moins six morts, selon le ministère libanais de la Santé.
Des colonnes de fumée noire s'élevaient de la banlieue sud, bastion du Hezbollah pro-iranien, selon les images de l'AFTV.
Les frappes sont intervenues une heure après un appel de l'armée israélienne sur le réseau social X à évacuer plusieurs zones de cette banlieue.
Après le message de l'armée israélienne, des habitants ont fui à la hâte en voiture la banlieue sud, alors que tirs en l'air résonnaient pour alerter la population, selon un photographe de l'AFP.
La banlieue sud avait déjà été visée par des frappes dans la nuit et mardi.
Dans le même temps, une frappe israélienne a visé un immeuble dans la localité densément peuplée de Aramoun, au sud de Beyrouth, qui se trouve hors des bastions du Hezbollah.
Au moins six personnes ont été tuées et 15 autres blessées, selon un communiqué du ministère de la Santé qui a ajouté que "des restes humains" avaient en outre été retrouvés sur place.
Un photographe de l'AFP a vu des secouristes fouiller les décombres d'un immeuble de quatre étages, dont trois ont été soufflés.
L'armée israélienne a lancé le 23 septembre une intense campagne de bombardements au Liban, visant notamment les fiefs du Hezbollah, et déclenché le 30 septembre une offensive terrestre.
Près de 3.300 personnes, en majorité des civils, ont été tuées selon les autorités libanaises depuis le début des affrontements en octobre 2023 entre Israël et la formation lourdement armée.
La plupart des victimes ont été tuées depuis septembre dernier. Le Hezbollah pour sa part n'annonce plus ses pertes depuis la mort de son chef, Hassan Nasrallah, dans une frappe israélienne le 27 septembre.
(M.LaRue--LPdF)