La Chine dit "n'avoir aucune intention" de construire une base militaire sur les îles Salomon
La Chine n'a "aucune intention" de construire une base militaire sur les îles Salomon, a déclaré jeudi le ministre des Affaires étrangères Wang Yi, à propos du nouveau pacte de sécurité signé entre les deux pays.
Le ministre a rejeté les inquiétudes du camp occidental, notamment de l'Australie et des Etats-Unis qui craignent que cet accord permette à Pékin d'installer une présence militaire dans l'archipel. Le pacte est "irréprochable, honnête et intègre", a-t-il affirmé.
M. Wang a entamé jeudi à Honiara, capitale des îles Salomon, une tournée dans plusieurs pays du Pacifique sud où il sera notamment question d'une vaste initiative visant à étendre la coopération en matière de sécurité et de libre-échange dans la région.
Un projet d'accord que l'AFP a pu consulter, mais dont la version finale n'a pas été publiée, contenait une disposition autorisant le déploiement de forces navales chinoises sur l'île, qui se trouve à moins de 2.000 kilomètres de l'Australie.
L'ancien gouvernement australien, qui a perdu les élections le 21 mai, avait prévenu que la construction d'une base militaire était une "ligne rouge", sans préciser les conséquences d'un franchissement.
Le diplomate chinois a demandé à ne pas "interférer", ou "perturber" la "coopération de la Chine avec les pays insulaires du Pacifique".
"Ils ne sont l'arrière-cour de personne. Tous les pays insulaires du Pacifique ont le droit de faire leur propre choix au lieu de se contenter de suivre les autres", a déclaré le ministre des Affaires étrangères par l'intermédiaire d'un traducteur.
Le pacte de sécurité doit aider le gouvernement des îles Salomon à préserver la stabilité et la sécurité à long terme, a-t-il déclaré, "à la lumière des besoins et des demandes des îles Salomon".
En novembre, des manifestations contre le Premier ministre des Salomon, Manasseh Sogavare, avaient dégénéré en émeutes dans la capitale, avec de nombreux actes de vandalisme dans le quartier chinois.
Ces troubles ont "gravement menacé la vie et les biens de la communauté chinoise dans ce pays", a déclaré M. Wang.
(N.Lambert--LPdF)