JO-2022: Quentin Fillon Maillet a le Grand Chelem dans le viseur
Six courses, six médailles? A deux jours de la clôture des Jeux olympiques de Pékin, Quentin Fillon Maillet peut réussir un exploit inédit dans l'histoire des JO d'hiver, tous sports confondus, lors de l'épreuve de la mass-start du biathlon.
Jamais un sportif n'est en effet rentré chez lui après un rendez-vous olympique hivernal en étant autant monté sur les podiums.
A Zhangjiakou, le Jurassien de 29 ans a jusque-là fait carton plein avec deux titres (Individuel, poursuite) et trois médailles argent (sprint, relais mixte et relais masculin).
"C'est sûr que ce serait incroyable de réussir le Grand Chelem. J'ai toujours beaucoup, beaucoup d'envie", assurait-il mardi après sa cinquième médaille. "Je vais essayer de récupérer."
La récupération risque en effet d'être l'une des clés de la réussite ou de l'échec de "QFM" très sollicité après chacune des courses par les obligations antidopages, médiatiques ou encore protocolaires.
Car pour le reste, les feux sont au vert dans la glaciaire de Zhangjiakou.
Il est à l'aise sur cette piste en altitude (1700 m), la confiance sur le pas de tir est évidente comme lors de la poursuite, où il a réussi un 20/20, et surtout il adore les épreuves de confrontation comme la poursuite ou la mass-start, où les 30 partants s'élancent en même temps pour 15 km et 4 tirs (2 couchés, et 2 debout).
Bien sûr, personne ne le laissera partir tranquillement vers l'histoire, surtout pas le Norvégien Johannnes Boe, qui collectionne déjà trois titres (deux en relais et le sprint) et une troisième place sur l'individuel. Et si Emilien Jacquelin, Simon Desthieux ou Fabien Claude le privaient de ce Grand Chelem ?
Réponse vendredi à partir de 17h00 (10h00 françaises).
- Gu, la star -
Avancée d'une journée, la mass-start féminine (15h00 locales) est la dernière occasion pour les Françaises d'améliorer leur bilan alors que seule Anaïs Chevalier-Bouchet a réussi un podium individuel en Chine, deuxième en individuel.
Vingt-quatre heures après le dénouement de l'épreuve féminine et l'implosion de Kamila Valieva, l'affaire de dopage concernant la Russe de seulement 15 ans continue d'agiter l'actualité.
Le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach a indiqué avoir été "très troublé" par la prestation sur la glace de la patineuse qui, visiblement éprouvée, a été incapable d'évoluer à son niveau habituel dans le programme libre jeudi.
Thomas Bach a également affirmé qu'il n'avait pas "beaucoup confiance" en son entourage, regrettant notamment son attitude à l'égard de la patineuse après sa compétition. "Comment peut-on être si froid avec son athlète?", a-t-il déploré.
Sur la glace, les patineurs vont devoir tenter de se recentrer sur le sport avec le début de l'épreuve des couples lors du programme court.
En ski freestyle, la Chinoise Eileen Gu s'est imposée encore un peu plus comme l'une des grandes stars des JO-2022.
Déjà en or en ski Big air et en argent en slopestyle, l'ado de 18 ans a survolé l'épreuve de half-pipe.
"Je me sens très bien. Je prends beaucoup de plaisir et c'est vraiment tout ce qui compte dans ce sport", a glissé la championne aux multiples talents puisqu'elle est aussi égérie publicitaire, mannequin et future étudiante à la prestigieuse université américaine de Stanford.
- Skicross comme en 2018 ? -
Pour atteindre leur total souhaité des 15 médailles, le record des JO-2018, les Bleus comptent sur les biathlètes évidemment, puisqu'ils valent déjà 6 des 13 podiums, mais aussi sur le skicross masculin.
Jean-Frédéric Chapuis, Bastien Midol, François Place, Térence Tchiknavorian se lancent à l'assaut du parcours de skicross où le but consiste à être le plus rapide sur une piste partagée avec ses adversaires.
"Si toutes les planètes s'alignent, il n'y a pas de raison", a ainsi expliqué Jean-Frédéric Chapuis, sacré champion olympique il y a huit ans en Russie devant ses compatriotes Arnaud Bovolenta et Jonathan Midol pour un incroyable triplé français.
Dans le tournoi de hockey masculin, c'est l'heure des demi-finales avec chose rare quatre équipes européennes, c'est-à-dire sans le Canada ni les Etats-Unis, handicapés par l'absence des joueurs NHL.
Finlande-Slovaquie et Russie-Suède constituent de belles affiches.
(Y.Rousseau--LPdF)