L1: L'OM n'avance plus, Monaco s'accroche
L'OM est en difficulté: battus dimanche à domicile par Monaco (1-0), les Marseillais n'ont pris qu'un seul point lors des trois dernières journées et glissent à la 3e place du classement, avec de nombreux ambitieux à leurs trousses, dont leurs vainqueurs du jour.
Avec deux défaites de suite à la maison, contre Clermont (2-0) et Monaco, et un pauvre point ramené de Troyes (1-1), Marseille ne pouvait pas espérer s'agripper longtemps à sa deuxième place.
Il l'a abandonnée dimanche et elle est désormais propriété de Nice, vainqueur samedi du Paris SG (1-0). L'OM a forcément vu ce match et sait que les Aiglons sont portés par une belle dynamique.
L'objectif d'une qualification directe pour la Ligue des Champions se complique donc pour le club provençal, qui depuis des semaines maintenant attaque mal et défend moyennement.
Et le week-end lui est très défavorable, avec les succès de plusieurs rivaux. Rennes (4e) n'est ainsi qu'à un point, alors que Lille (7e à cinq longueurs), Lyon (9e à six points) et Monaco (8e à six points) ont le droit de croire à une fin de saison à enjeux.
- "Mouille le maillot" -
L'OM n'est pas encore en crise, mais elles arrivent vite à Marseille et pour la première fois de la saison, le Vélodrome a sifflé très fort dimanche et hurlé "mouille le maillot ou casse-toi".
La colère des supporters est venue sanctionner une deuxième période extrêmement faible, mais elle aurait été sévère si le match s'était arrêté à la fin de la première période emballante jouée par Marseille.
Alors que la répétition des matchs a pu peser sur les résultats récents de l'OM, Jorge Sampaoli a eu une semaine pour préparer la venue de Monaco et avait demandé une équipe "très agressive".
Il a été entendu et, sous les yeux de son propriétaire Frank McCourt, l'OM s'est tout de suite installé très haut. Du mouvement, des combinaisons, des appuis jusque dans la surface, on a vu en première période des choses que l'on n'avait plus vues depuis longtemps au Vélodrome.
Entre 4-4-2 et 4-2-3-1, l'OM s'est appuyé sur Kamara, omniprésent, Payet, actif, et Milik qui avait des jambes après avoir joué un petit quart d'heure seulement lors des deux matchs de la semaine dernière.
Le Polonais a frappé au-dessus après un beau mouvement Gerson-Kamara, Rongier puis Guendouzi ont inquiété Nübel et Payet a lui aussi tiré au-dessus de la barre (27e). Bakambu a en revanche été mal inspiré au moment de conclure plusieurs actions dangereuses, ce qui a permis à Monaco de rester dans le match.
- Maladresses et mauvais choix -
Maladroits et globalement asphyxiés, les joueurs de la Principauté ont eu une production offensive désolante jusqu'à la 43e minute et l'immense frisson qui a glacé le Vélodrome quand Jean Lucas a marqué après être parti seul dans la profondeur.
Le Brésilien était hors-jeu d'un rien, mais l'avertissement était clair. Même en ayant fait ses meilleures 45 minutes depuis des lustres, l'OM restait trop inefficace et donc fragile.
Malheureusement pour l'OM, l'impression a vite été confirmée en deuxième période. Sur une action où Ben Yedder et Volland se sont amusés avec les gros gabarits de Caleta-Car et Luan Peres, Gelson a battu Pau Lopez. L'assistant a de nouveau levé son drapeau, mais cette fois il avait tort (1-0, 59e).
Monaco alors allait beaucoup mieux et l'OM était obligé de prendre encore plus de risques et de s'exposer à ces fameuses "transitions" qui sont la terreur de Sampaoli.
Face au but adverse, les Marseillais n'ont de toutes façons rien fait de bon, entre festival de mauvais choix et coups de pied arrêtés mal frappés.
Monaco a finalement conservé son avantage assez sereinement et l'OM est désormais en plein doute. La semaine prochaine, il recevra Bâle en Ligue Europa Conférence, qui reste un objectif. Puis il ira à Brest dimanche, sans droit à l'erreur.
(N.Lambert--LPdF)