Le Pays De France - Mort d'Aramburu: le principal suspect bientôt remis à la France, l'autre écroué à Paris

Paris -
Mort d'Aramburu: le principal suspect bientôt remis à la France, l'autre écroué à Paris
Mort d'Aramburu: le principal suspect bientôt remis à la France, l'autre écroué à Paris

Mort d'Aramburu: le principal suspect bientôt remis à la France, l'autre écroué à Paris

La justice hongroise a annoncé vendredi la remise "sous dix jours" aux autorités françaises de Loïk Le Priol, principal suspect dans la mort le 19 mars dans la capitale française de l'ex-rugbyman argentin Federico Martin Aramburu, tandis que le second, Romain Bouvier, a été mis en examen et incarcéré à Paris.

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Loïk Le Priol, 27 ans, avait été interpellé mardi soir au poste-frontière de Zahony dans le cadre d'un mandat d'arrêt européen, alors qu'il s'apprêtait à se rendre en Ukraine.

Intervenant par visioconférence à l'audience, il a donné son accord, a constaté un journaliste de l'AFP. Il est apparu calme mais a refusé de s'exprimer sur l'affaire.

Cet ancien commando marine avait auparavant expliqué à la police vouloir rejoindre l'Ukraine "pour combattre". Trois couteaux ont été saisis dans sa voiture.

"Dans un tel cas, la procédure prévoit une remise sous 10 jours", a précisé la juge Judit Csiszar.

Selon l'avocat du suspect Laszlo Beno, interrogé par l'AFP, les autorités françaises vont probablement "intervenir rapidement", avec un transfert "dans les prochaines 24 ou 48 heures" de l'ancien militaire et membre du mouvement d'ultradroite GUD.

- Radicalité -

Un autre homme, Romain Bouvier, 31 ans, ancien étudiant de l'université parisienne Assas également actif à l'ultradroite, a été interpellé mercredi dans la Sarthe. Il est aussi soupçonné d'avoir tiré sur l'ancien rugbyman.

A l'issue de 48 heures de garde à vue, il a été mis en examen vendredi à la mi-journée pour "assassinat" et deux délits liés à la détention d'armes puis écroué à la prison parisienne de la Santé.

"Sur les conseils de mon avocat, je souhaite exercer mon droit au silence", a déclaré lors d'une audience sur sa détention le mis en cause, entouré de trois policiers et vêtu d'une chemise à rayures bleues, d'une veste et d'un jean bleu, cheveux courts et barbe fine.

Me Antoine Vey, avocat de Roman Bouvier avec Eleonore Heftler-Louiche, a souligné que son client "est présumé innocent" et qu'il répondrait ultérieurement sur le fond du dossier.

Mardi, une femme de 24 ans soupçonnée d'avoir conduit le soir des faits un véhicule appartenant à Loïk Le Priol, a été mise en examen pour "complicité d'assassinat" et placée en détention provisoire.

Lors de l'audience à Paris, la juge a rappelé les premiers éléments d'enquête sur ce différend dans un bar de Saint-Germain-des-Prés, à la suite duquel les deux hommes sont soupçonnés d'avoir tiré samedi au petit matin, en plein centre de Paris, sur l'ancien international argentin de 42 ans, décédé sur place des suites de ses blessures.

Après l'altercation, la jeune femme serait "montée à bord" d'une Jeep avec M. Bouvier tandis que l'autre suspect aurait suivi à pied M. Aramburu qui partait.

La Jeep est arrivée à son niveau, "et là des coups de feu sont tirés. Une minute plus tard, une autre salve de coups de feu est tirée, qui semble venir du trottoir où M. Le Priol se trouve", a encore raconté la juge.

Loïk Le Priol est connu pour sa radicalité et sa violence. Son ancrage à l'ultradroite lui vaut d'être "fiché S" par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), ont précisé à l'AFP des sources proches du dossier.

La fiche S est l'une des catégories du fichier des personnes recherchées (FPR), pas seulement pour terrorisme.

Il doit comparaître, tout comme Romain Bouvier, devant un tribunal, en juin, pour "violences aggravées" contre un membre du GUD, qu'ils sont soupçonnés d'avoir roué de coups et humilié avec trois autres membres du mouvement d'ultradroite.

Leur contrôle judiciaire leur interdisait d'entrer en contact.

Federico Martin Aramburu - ancien centre ou ailier de Biarritz (2004-2006), Perpignan (2006-2008) ou Dax (2008-2010) - comptait 22 sélections avec l'Argentine. Depuis sa retraite sportive, il vivait à Biarritz et travaillait pour une entreprise de tourisme.

Ses obsèques auront lieu samedi à 14H00 en l'église Sainte-Eugénie de Biarritz, selon la mairie de la ville. Un hommage lui sera rendu notamment par sa "famille" du Biarritz olympique.

(C.Fontaine--LPdF)