Angleterre: Arsenal bat son rival Tottenham, City dans sa roue
Arsenal a remporté le derby du nord de Londres dimanche chez son rival Tottenham (3-2), malgré un final à frissons, et reste devant Manchester City, qui compte un match en plus à disputer après avoir disposé de Nottingham Forest (2-0).
La course poursuite entre les "Gunners" (1er, 80 pts) et les "Citizens" (2e, 79 pts), séparés par un petit point, s'annonce haletante jusqu'au bout. Liverpool (3e, 75 pts) en revanche apparaît désormais décroché.
Avec trois journées restantes, Arsenal place une partie de ses espoirs entre les mains de son grand ennemi, Tottenham, chez qui Manchester City se rend le 14 mai pour disputer son match en retard.
Dimanche, l'équipe de Mikel Arteta s'est imposée en terre ennemie, dans un Tottenham Hotspur stadium chauffé à blanc, pour maintenir intactes ses chances de titre, vingt ans après le dernier sous Arsène Wenger.
Le volcan s'est éteint sous les coups de boutoir des "Gunners", rentrés au vestiaire en menant 3-0, puis il s'est réveillé avec l'espoir d'une incroyable remontée.
Chaque équipe a cherché à étouffer l'autre, et chaque équipe a dominé l'autre durant une période.
Arsenal a frappé en premier. Sur un corner tiré par Bukayo Saka, Pierre-Emile Hojbjerg a envoyé le ballon de la tête dans son propre but (15e, 1-0), sous la pression de Takehiro Tomiyasu.
Les "Spurs" se sont vite repris avec Cristian Romero, à deux doigts de marquer de la tête, mais l'arrière argentin a visé à côté (19e) puis sur un poteau (21e).
Son partenaire de la défense centrale, Micky Van de Ven, a battu David Raya de près, mais la VAR a détecté un hors jeu (25e) qui a rendu fou de colère le public local.
- Tottenham, la C1 s'éloigne -
Sa détresse s'est accentuée peu après avec une contre-attaque rapide conclue par Saka (27e, 2-0), les mains derrière les oreilles pour célébrer son 15e but de la saison en Premier League.
Au départ de l'action, Tottenham a réclamé un pénalty, avec deux de ses joueurs à terre dans la surface adverse. Kai Havertz a trouvé Saka d'une longue transversale, l'ailier droit a contrôlé, s'est débarrassé de Ben Davies d'un crochet et a enroulé du gauche.
Plutôt maladroits en attaque, les Spurs ont perdu Timo Werner sur blessure après une demi-heure et encaissé un nouveau pion de Havertz (38e, 3-0), de la tête sur un coup de pied arrêté, l'arme fatale des "Gunners".
Ils ont eu le mérite de repartir à l'attaque après la pause et leur ambition s'est concrétisée avec l'aide généreuse de David Raya, le gardien d'Arsenal, auteur d'un dégagement complètement raté sur Romero (64e, 3-1).
Le stade a hurlé quand Declan Rice, en voulant dégager loin un ballon chaud, a tiré dans Ben Davies (84e), et a chaviré de bonheur quand le capitaine Son Heung-min a inscrit son penalty (87e, 3-2).
"Les 20 dernières minutes n'ont pas été agréables, mais cela en valait la peine!", a commenté Saka chez Sky Sports. "Il a fallu s'accrocher, souffrir et réagir", mais "cette équipe a beaucoup de courage et d'envie", a applaudi Arteta.
Arsenal a fait d'une pierre, deux coups: conforter sa première place et fragiliser les chances de qualification en Ligue des champions de Tottenham, sept points derrière Aston Villa (4e, 67 pts) avec, toutefois, deux matches en retard.
Il ne fallait pas ralentir la cadence avec Manchester City dans le dos. Les triples champions en titre n'ont pas dominé outrageusement Nottingham Forest, mais ils ont assuré l'essentiel sur une tête de Josko Gvardiol (32e) et un tir de l'entrant Erling Haaland (71e), tout juste revenu de blessure.
"C'est une victoire importante, peu importe comment on l'a obtenue", a résumé le buteur norvégien. "Nous devons nous concentrer sur nous-mêmes, il reste encore quatre finales jusqu'à la fin", a ajouté Gvardiol sur Sky Sports.
Dans l'autre rencontre de la journée, Bournemouth a battu 3-0 une équipe de Brighton (12e, 44 pts) actuellement dans une très mauvaise passe.
Les "Cherries" sont dixièmes avec 48 points, comme Chelsea juste devant eux. L'équipe d'Andoni Iraola était en position de relégation en octobre après avoir été incapable de gagner ses neuf premières rencontres.
(L.Chastain--LPdF)