24H motos: Honda, Suzuki et Yamaha au coude-à-coude dans la nuit
Un trio composé de la Honda N.5, la Suzuki N.1 et la Yamaha N.7 s'est détaché en tête des 24 Heures Motos, parti pour une longue nuit de bagarre au tiers de cette 45e édition, sur le circuit Bugatti du Mans.
Près de huit heures après le départ, donné samedi à 15h00, les pilotes Josh Hook, Mike Di Meglio et Gino Rea de l'écurie TSR Honda France occupent la première place et ont parcouru plus de 280 tours.
Derrière la machine victorieuse en 2020, Gregg Black, Xavier Simeon et Sylvain Guintoli sont à une trentaine de secondes sur la moto du Yoshimura-SERT, victorieuse au Mans l'an passé et championne du monde d'endurance 2021.
La Yamaha de l'équipe autrichienne Yart, partie en pole position, complète ce podium très provisoire. Mais le Tchèque Karel Hanika a complètement raté son départ et c'est grâce à un effort remarquable, ajouté aux chutes et désillusions de plusieurs concurrents, que l'équipage de la N.7 est encore dans le coup pour la victoire.
La BMW N.37 qui évoluait aussi aux avant-postes n'a pas pu continuer, après une casse moteur en début de soirée. Quant à la Ducati N.6 elle a chuté, à la nuit tombée, mais elle est repartie, en ayant perdu tout espoir de victoire.
Reste la Kawasaki N.11 de l'équipage Randy de Puniet, Etienne Masson et Florian Marino, bien placée en embuscade, qui pourrait bien remonter sur les leaders pendant la nuit.
- Lacourt a donné le départ -
Les rebondissements ont été nombreux et la voiture de sécurité à dû intervenir quatre fois lors des cinq premières heures de course. Notamment au départ, quand la Yamaha N.96 et la BMW N.74 se sont accrochées, ce qui a contraint l'écurie Moto Ain à l'abandon.
L'état de santé de son pilote britannique, Bradley Smith, venu des Grands Prix moto, ne suscite pas d'inquiétude mais il est quand même parti pour un hôpital du Mans afin de passer des examens complémentaires.
La première moto en catégorie Superstock est la Suzuki N.44, à huit tours du leader.
Les 52 motos qui ont pris le départ sont réparties en deux catégories: les Endurance World Cup ou "EWC", motos largement améliorées équipées de phares blancs, et les Superstock ou "SST", plus proches des motos de série, reconnaissables à leurs phares jaunes.
Cette 45e édition est suivie, sur place, par environ 50.000 spectateurs, de retour après deux années à huis-clos en raison de la crise sanitaire. Le départ a été donné par le nageur français Camille Lacourt, cinq fois champion du monde.
Ces 24 Heures Motos lancent aussi le Championnat du monde d'endurance qui continuera sur le circuit de Spa-Francorchamps en Belgique (du 2 au 5 juin), puis à Suzuka au Japon, en août, et au Castellet lors du centenaire du Bol d'Or, en septembre.
(V.Castillon--LPdF)