Le Pays De France - 24h Motos: retrouvailles avec la victoire et avec le public pour la Suzuki N.1

Paris -
24h Motos: retrouvailles avec la victoire et avec le public pour la Suzuki N.1
24h Motos: retrouvailles avec la victoire et avec le public pour la Suzuki N.1 / Photo: © AFP

24h Motos: retrouvailles avec la victoire et avec le public pour la Suzuki N.1

Enfin! Après deux éditions à huis clos, les 24h motos ont retrouvé leur public, et la Suzuki N.1 de l'équipe Yoshimura-SERT a renoué avec la victoire, comme en 2021, pour le plus grand bonheur des 50 000 spectateurs présents durant le week-end sur le circuit Bugatti du Mans.

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"Je crois que je deviens trop vieux pour ce genre de choses!", la déclaration de Sylvain Guintoli à l'arrivée de la 45e édition de la course mancelle de 24 heures peut surprendre tant la victoire a semblé facile et logique pour l'écurie franco-japonaise championne du monde d'endurance en titre.

Mais contrairement aux apparences "nous avions une marge assez faible sur nos adversaires. Et le rythme était très élevé" explique le Français qui, à 39 ans, prend aussi parfois le guidon de la Suzuki de MotoGP en tant que pilote essayeur.

Pour preuve, le chrono de 1min 36sec 195/1000 réussi par son coéquipier Gregg Black, record absolu en course d'endurance moto au Mans. A comparer au temps de Fabio Quartararo sur le même tracé de 4,185 km dans la Sarthe, mais avec sa Yamaha M1 l'année dernière pendant le Grand-Prix de France: 1min 33sec 048/1000.

L'écart n'est pas bien grand, alors que les machines d'endurance sont très loin du développement technologique des prototypes, hors de prix, utilisés en MotoGP.

Parti en deuxième position sur la grille, l'équipage formé par les pilotes français Gregg Black, Sylvain Guintoli et le Belge Xavier Siméon n'a jamais quitté le trio des machines de tête et a construit patiemment sa victoire.

Les vainqueurs ont bouclé 840 tours et ont devancé la Yamaha N.7 de l'équipe autrichienne Yart, reléguée à un tour.

La Honda N.5 de l'écurie TSR France, a pris la troisième place du podium à 14 tours de la Suzuki victorieuse alors que la Yamaha rouge de l'équipe Team 18 Sapeurs pompiers s'est classée à la 4e place scratch et première de la catégorie Superstock, réservée aux motos les plus proches des modèles de série.

- Course mouvementée -

La Suzuki du SERT, tenante du titre et championne du monde d'endurance 2021, a su tirer profit des mésaventures de la Honda N.5 (problèmes mécaniques et chute), de l'abandon de la BMW N.37 (casse moteur) et des déboires de la Ducati N.6 (chute et problèmes mécaniques).

Le Yart, qui s'était qualifié pour la troisième année consécutive en pole position, est parvenu à refaire son retard, sans casser son moteur contrairement à l'année dernière, après avoir complètement raté son départ.

La course a été marquée par de nombreuses interventions de la voiture de sécurité, jusqu'aux dernières minutes de ces 24 Heures. La plus marquante a eu lieu un tour après le départ, suite à un accrochage entre la BMW N.74 et la Yamaha N.96 aux mains de Bradley Smith, venu des Grands Prix motos. Le pilote britannique a passé des examens de contrôle dans un hôpital du Mans, mais son état de santé n'inspirait pas d'inquiétude selon son équipe Moto Ain.

Le retour des spectateurs, dans les gradins comme dans les campings du circuit a permis à ce rendez-vous motard de retrouver son ambiance toute particulière, le tout sous un grand soleil et une météo clémente.

Avec cette victoire, Suzuki égale le record de Kawasaki -14 titres sur le circuit manceau- et prend la tête du championnat du monde d'endurance 2022. Prochains rendez-vous: le retour des 24H de Spa-Francorchamps en juin, en Belgique, et l'édition du centenaire du Bol d'Or au circuit Paul Ricard mi-septembre. Sans oublier en août les 8h de Suzuka, manche incontournable pour les constructeurs japonais.

(A.Renaud--LPdF)