Euro-2025 féminin: pour la Française Katoto, les efforts paient
L'attaquante des Bleues, Marie-Antoinette Katoto, buteuse vendredi contre l'Angleterre (2-1), a multiplié les efforts et les courses, signe d'une bonne forme physique qui arrive à point nommé à deux mois des Jeux olympiques et avant de retrouver mardi (21h00) les championnes d'Europe.
"Cela faisait des années que je n'avais pas autant couru", a glissé la vedette du PSG dans les couloirs de St James' Park à Newcastle après la victoire de l'équipe de France en qualifications pour l'Euro-2025.
Visiblement fatiguée, elle a évoqué un match "avec beaucoup d'efforts, pas facile, un match que tu n'aimes pas trop quand tu es attaquante".
D'abord bien prise par la charnière Millie Bright - Leah Williamson, l'attaquante de 25 ans a été utile par son jeu de remise dos au but et de fixation. Pour se sortir de cette tenaille, elle a multiplié les efforts et a fait parler son physique, tout en réalisant des déplacements intelligents et sans compter ses courses défensives.
Très peu servie, l'avant-centre a donné la victoire aux Bleues d'une superbe reprise en pivot, en se défaisant parfaitement du marquage de Jessica Carter.
En l'absence de la Lyonnaise Eugénie Le Sommer, opérée du genou droit et en pleine course contre la montre pour revenir à temps pour le tournoi olympique, la Parisienne a marqué des points comme titulaire à la pointe de l'attaque des Bleues face à la Lyonnaise.
"On connaît ses qualités dans la surface. Elle a fait beaucoup d'efforts pour le collectif, de beaux pressings d'entrée. Il fallait répondre présent dans les duels, elle a appliqué exactement ce qu'on lui avait demandé", a réagi Laurent Bonadéi, l'adjoint d'Hervé Renard suspendu à Newcastle.
- "Lucidité" et "engagement pour le collectif" -
"Elle a bloqué les sorties de balle sur (Keira) Walsh. Après beaucoup d'efforts, elle a gardé la lucidité pour la mettre au fond. Mais je tiens surtout à la féliciter pour son engagement pour le collectif", a-t-il souligné, alors que "MAK", absente lors de la dernière Coupe du monde, retrouve peu à peu sa place chez les Tricolores aux côtés de Kadidiatou Diani et Delphine Cascarino, plus discrètes vendredi.
Le duo, très peu utilisé en sélection jusque-là, n'a pas été convaincant notamment en finale du Final Four contre l'Espagne (défaite 2-0) en février. Depuis, elles n'ont pas été alignées ensemble et sont devenues logiquement concurrentes au poste de N.9.
De retour en début de saison d'une grave blessure au genou qui l'a éloigné des terrains tout une saison, la Francilienne née à Colombes (Hauts-de-Seine) a connu une saison en dents de scie au PSG. Parfois brillante et leader de son équipe, parfois trop discrète à l'image de la demi-finale retour de Ligue des champions contre l'Olympique lyonnais.
Buteuse à 20 reprises toutes compétitions confondues avec Paris cette saison (neuf de moins que Tabitha Chawinga), elle avait reconnu fin mars un "gros contrecoup" au sortir de l'hiver.
"Cela a été une période compliquée à accepter mais je savais qu'elle allait arriver", avait-elle déclaré fin mars, "j'ai patienté, j'ai continué de travailler et j'espère que cette période sera finie".
Au regard de sa prestation en Angleterre - privée de sa gardienne Mary Eaps, blessée à la hanche - "MAK" (38 sélections, 29 buts) en est bien sortie à l'arrivée de l'été.
(M.LaRue--LPdF)