JO-2024: du bronze et de l'argent pour commencer
Shirine Boukli (-48 kg) en bronze chez les femmes, et Luka Mkheidze (-60 kg) en argent chez les messieurs: les judokas ont apporté les deux premières médailles à la France samedi aux JO-2024.
Les Bleus sont assurés de décrocher au moins une troisième distinction en début de soirée, puisque l'équipe de rugby à 7 affronte les Fidji en finale du tournoi.
L'Américaine Katie Ledecky, une des stars annoncées de ces Jeux, a elle d'emblée envoyé un message à ses rivales sur 400 m, Ariarne Titmus et Summer McIntosh, à la piscine olympique de Nanterre.
Le judo ouvre le compteur
Les super-légers Shirine Boukli et Luka Mkheidze ont apporté les deux premières médailles à la France. Boukli, 25 ans, qui avait été éliminée au premier tour à Tokyo en 2021, a battu l'Espagnole Laura Martinez en prolongation pour le bronze. Avant de laisser éclater sa joie et ses larmes, autour du tatami.
En revanche, Luka Mkheidze a quitté le tapis sur la déception d'une défaite en finale face au Kazakh Yeldos Smetov, sous les yeux de Zinedine Zidane et Emmanuel Macron. Impressionnant depuis le début de la journée, il a subi un contre à une minute de la fin du combat, et s'est contenté de la médaille d'argent.
Première pour le rugby à 7
Les Bleus du rugby à 7, ont éliminé l'Afrique du Sud (19-5) en demi-finale sous le crachin du Stade de France et joueront pour la médaille d'or à 19h45 face aux Fidji. Antoine Dupont et ses coéquipiers ont déjà accompli l'exploit d'apporter une première médaille olympique au rugby français dans la période d'après-guerre. Ils compteront sur l'appui du Stade de France, encore plein (69.000 spectateurs) pour battre les Fidjiens, invaincus depuis l'introduction du "7" au programme olympique en 2016 et victorieux de la précédente confrontation (19-12) jeudi lors de la phase de poules.
Ledecky marque son territoire
Katie Ledecky, déjà lauréate de dix médailles olympiques, dont sept en or, peut devenir dans la semaine la femme la plus titrée de l'histoire aux JO. Ultra-favorite sur 1.500 m (mardi) et 800 m (vendredi), la nageuse américaine de 27 ans a dominé sur 400 m (4:02.19) ses grandes rivales, l'Australienne Ariarne Titmus (4:02.46), 23 ans, et la Canadienne Summer McIntosh (4:02.65), pas encore 18 ans. Finale prévue dans la soirée.
Déjà deux médailles d'or chinoises
La Chine s'est octroyée le premier titre des Jeux en battant la Corée du Sud (16-12) en finale du tir à la carabine à 10 mètres mixte, à Châteauroux. Les plongeuses chinoises ont de leur côté triomphé dans l'épreuve de tremplin de 3 m synchronisé femmes, devant les États-Unis et la Grande-Bretagne.
Première pour Wembanyama
Avant l'entrée sur le parquet de la Dream Team de Stephen Curry face à la Serbie de Nikola Jokic, dimanche, c'est la France, médaillée d'argent il y a trois ans à Tokyo, qui entame le tournoi olympique face au Brésil au stade Pierre-Mauroy à Lille, dont le cadre a impressionné les Américains. Malgré des matches de préparation particulièrement décevants, les Français visent le podium dès la première campagne olympique de leur jeune star Victor Wembanyama.
Karabatic entame sa tournée d'adieu
Nikola Karabatic, 40 ans, entame sa quête d'un quatrième titre olympique face à une vieille connaissance, Mikkel Hansen, l'icône du handball danois, lui aussi à la tête d'un palmarès très riche. Ce premier match (21h00), digne d'une finale, pourrait permettre de situer les ambitions des deux équipes, favorites pour l'or.
Ambiance de feu
Il pleut dehors, mais à l'intérieur, l'ambiance est folle, notamment pour soutenir les Français, à la piscine, au dojo du Champ-de-Mars, sous la verrière du Grand Palais pour l'escrime, où les 8.000 places ont trouvé preneurs. Et même en extérieur, à Vaires-sur-Marne où se déroule l'aviron, les rameurs français se sont dits impressionnés par le soutien du public, au point d'avoir "du mal à s'entendre" à l'approche de l'arrivée. "C'est une dinguerie. Je me sentais comme Kylian Mbappé dans le stade", a dit l'escrimeur Boladé Apithy qui a électrisé les tribunes l’une après l’autre en faisant tourbillonner la lame de son sabre. Quant à Béryl Gastaldello, l'une des nageuses du relais français 4x100 mètres qualifié pour la finale, elle s'est "sentie pousser des ailes".
Cérémonie: Moscou et Orban n'ont pas aimé
Le CIO a affiché sa satisfaction au lendemain d'une cérémonie d'ouverture qui célébrait l'inclusivité et mettait notamment en lumière la communauté LGBT+. Mais tous ne partagent pas cet enthousiasme. Pour le Premier ministre hongrois Viktor Orban, cette parade incarne le "vide" des Occidentaux qui "se sont délestés petit à petit des liens métaphysiques avec Dieu, la patrie et la famille". Pour la Russie, la cérémonie fut un "échec massif", avec des "spectateurs restés assis sous une pluie battante pendant des heures" et le scandale d'une "parodie LGBT de la Cène", avec des "apôtres représentés par des travestis".
(V.Blanchet--LPdF)