Basket: les Américaines immenses favorites à un 8e titre consécutif
Toujours seules au monde ? Les basketteuses Américaines entament lundi à Villeneuve-d'Ascq contre le Japon (21h00) le tournoi olympique avec dans le viseur un huitième titre consécutif et sur le dos la pancarte d'immenses favorites, loin devant la concurrence.
Leur dernière défaite dans la compétition remonte à août 1992, en demi-finales à Barcelone face à la CEI, à une époque où Diana Taurasi venait de souffler ses dix bougies.
La légende visera le 11 août à Bercy, lieu de la phase finale, une sixième médaille d'or pour devenir l'athlète la plus titrée aux Jeux en sports collectifs, tous genres confondus, mais elle "n'y pense pas, vraiment".
"Je sais que ça peut paraître cliché, mais je me concentre sur le prochain match, c'est ce qui m'a permis de durer. Ce qui importe n'est pas les médailles, les trophées ou les récompenses individuelles, mais le travail quotidien" a-t-elle affirmé samedi en conférence de presse.
La meneuse-arrière de 42 ans, également triple championne du monde et triple championne de WNBA, n'est qu'un astre dans la galaxie américaine, où brillent également la meneuse Sabrina Ionescu et les intérieures Breanna Stewart, A'ja Wilson et Brittney Griner, de retour en Europe pour la première fois après avoir été emprisonnée en Russie en 2022.
"Je pense que ce qui nous sépare des autres équipes est la profondeur de notre effectif. Peu importe les changements, celle qui entre est prête à saisir sa chance et le niveau collectif reste le même", expliquait à l'AFP en avril Stewart, capitaine d'une équipe qui a une "énorme pression". "Nous ne voulons pas être celles qui arrêtent la série" victorieuse, dit-elle.
La domination des Américaines, qui n'ont pas (encore) besoin du phénomène Caitlin Clark, non sélectionnée après avoir été choisie en première position de la draft de NBA en avril, est technique, physique et mentale.
"Elles regardent tout le monde dans les yeux, disent +on s'en fout de qui est en face de nous, on gagne+", selon Gabby Williams, la Franco-Américaine des Bleues.
- Les griffes des "Belgian Cats" -
L'ailière estime qu'elles "ont encore une grosse marge" sur les autres équipes, dont la Belgique qui figure dans la poule (C) des États-Unis.
Championne d'Europe en titre, son premier trophée, la sélection entraînée par le Français Rachid Mezziane devrait pouvoir compter dans le Nord sur le soutien de ses supporters, et à coup sûr sur sa vedette Emma Meesseman, l'intérieure MVP de l'Euroligue ces deux dernières saisons avec Fenerbahçe.
Le forfait de la meneuse Julie Allemand, blessée, est cependant un coup dur pour les "Belgian Cats", qui visent une première médaille olympique.
Médaillées de bronze à Tokyo en 2021, les Françaises visent elles au moins aussi bien, après avoir changé de sélectionneur dans la foulée de cette compétition: après deux compétitions frustrantes (quarts de finale au Mondial-2022, bronze à l'Euro-2023), il est l'heure de moissonner pour Jean-Aimé Toupane et ses joueuses.
Le technicien s'est privé de Sandrine Gruda, meilleure marqueuse de l'histoire de la sélection emmenée par Williams et la talentueuse et imprévisible Marine Johannès.
Les Bleues ont été versées dans une poule B dense avec le Canada et l'Australie de Lauren Jackson, finalement repartie à 43 ans pour une dernière danse.
Vice-championne du monde, la Chine abordait elle dimanche le tournoi en plein doute après sept défaites de suite en préparation.
(A.Monet--LPdF)