Natation: McIntosh et Popovici en or, Ndoye-Brouard 7e
Deux stars annoncées, deux premiers titres olympiques: la Canadienne Summer McIntosh a assommé lundi le 400 m quatre nages des JO de Paris, alors que le Roumain David Popovici a remporté à la touche le 200 m nage libre.
Côté bleu, Yohann Ndoye-Brouard a fini septième du 100 m dos remporté par l'Italien Thomas Ceccon, une distance dont Emma Terebo et Béryl Gastaldello disputeront mardi soir la finale.
Summer McIntosh, 17 ans, et David Popovici, 19 ans, incarnaient déjà l'avenir de la natation, plus retentissantes éclosions de la dernière olympiade avec Léon Marchand.
Mais comme le Français, il leur fallait confirmer sur la grande scène olympique: McIntosh, déjà argentée samedi sur 400 m nage libre, a dominé lundi de bout en bout le 400 m quatre nages, devançant largement (4:27.71) les Américaines Katie Grimes (4:33.40) et Emma Weyant (4:34.93).
Double championne du monde de la distance (2022, 2023), elle avait fracassé mi-mai son propre record du monde lors des sélections canadiennes, en 4 min 24 sec 38.
- Popovici replonge mardi -
Et la moisson de la jeune fille, qui a baptisé son chat Mikey en hommage à l'icône Michael Phelps, ne fait que commencer: elle s'attaquera mercredi aux séries du 200 m papillon, et devrait enchaîner jeudi avec le relais 4x200 m nage libre, puis les séries et demi-finales vendredi du 200 m quatre nages.
Sur 200 m nage libre, David Popovici a lui régalé l'Arena-La Défense de sa nage déliée, qui donne l'impression de déjouer la résistance de l'eau plutôt que de lui opposer sa puissance.
Le filiforme sprinteur de Bucarest a pourtant bataillé, encore en retard à dix mètres de la ligne, avant de s'imposer à la touche en 1 min 44 sec 72/100e devant le Britannique Matthew Richards (1:44.74) et l'Américain Luke Hobson (1:44.79).
Révélé lors des Mondiaux 2022 avec un rare doublé 100 m-200 m, le jeune Roumain a eu du mal l'année suivante à concilier performances et passage de son baccalauréat et son permis, mais semble de retour à son meilleur niveau.
Il replongera mardi matin pour les séries du 100 m nage libre dont il est l'un des favoris, détenteur de la deuxième meilleure marque de l'année (46 sec 88) derrière le record du monde du Chinois Pan Zhanle (46 sec 80).
- Ndoye-Brouard sans regrets -
Chez les Français, Yohann Ndoye-Brouard a fini 7e de sa première finale olympique sur 100 m dos, trois ans après avoir été disqualifié pour avoir heurté le mur en demi-finale des JO-2020 de Tokyo. Le recordman du monde italien Thomas Ceccon s'est imposé (52.00) devant le Chinois Xu Jiayu (52.32) et l'Américain Ryan Murphy (52.39).
"Je savais qu'il fallait que je joue si je voulais faire cette médaille. Je ne peux pas regretter", a confié l'Annécien de 23 ans, parti très vite et qui a cédé dans la deuxième longueur, "chargé en lactique complet".
Sur la même distance, Béryl Gastaldello (59 sec 29) et Emma Terebo (59 sec 50) se sont elles invitées en finale --programmée mardi soir-- avec les 7e et 8e temps des demi-finales, dominées par l'Américaine Regan Smith.
"La journée que j'ai passée, c'est la meilleure journée de ma carrière", s'est réjouie Gastaldello, alors que Terebo, "un peu moins sereine" qu'en séries dans la matinée, a promis d'aborder la finale "comme un jeu".
La journée a aussi sacré sur 200 m nage libre l'Australienne Mollie O'Callaghan, 20 ans, devant sa partenaire d'entraînement et championne olympique en titre Ariarne Titmus et la Hong-Kongaise Siobhan Bernadette Haughey.
Sur 100 m brasse, la Sud-Africaine Tatjana Smith a supplanté dans les derniers mètres la Chinoise Tanq Qianting, championne du monde de la distance en février dernier. L'Irlandaise Mona McSharry, qui n'était jamais montée sur un podium international senior, décroche le bronze.
(A.Monet--LPdF)