Hand: les Bleues à leur place dans le dernier carré
Dans une ambiance de folie mardi au stade Pierre-Mauroy, les Bleues du hand ont dominé l'Allemagne (26-23) pour rejoindre logiquement le dernier carré et continuer la défense de leur titre olympique.
Après un match tout en maîtrise, portées comme depuis le début du tournoi olympique par Tamara Horacek (sept buts) et défendues par leur dernier rempart Laura Glauser, elles sont à leur place: parmi les quatre équipes qui peuvent encore rêver d'or.
Seule équipe invaincue en phase de groupes, cinq victoires en cinq matches, les Bleues ont été sérieuses à défaut d'être complètement hégémoniques dans tous les secteurs du jeu.
Clairement favorites contre des Allemandes qui avaient tout à gagner, les championnes du monde en titre (fin 2023) ont eu quelques passages à vide. Vite comblés par des moments d'euphorie.
Comme un symbole, c'est avec une parade de leur gardienne Laura Glauser (13/36), véritable muraille, que le match a commencé. Autre signe, le premier but tricolore est venu de l'insatiable Horacek.
Depuis le début de ces JO, la demi-centre excelle des deux côtés du terrain, en défense comme en attaque, où sa qualité de tir a été cruciale (7/9).
- Capacité de réaction -
Les Bleues, à la qualité de repli par ailleurs impressionnante, ont su bien réagir lorsque les Allemandes se rapprochaient au score.
Revenues à égalité après un nouvel arrêt d'Alina Grijseels à vingt minutes de la fin, les Allemandes ont une nouvelle fois réveillé la bête: la France a repris dans la foulée les devants par... Horacek.
La capitaine Estelle Nze Minko a également porté ses joueuses dans les moments cruciaux, par ses quatre buts au compteur ou par ses interceptions, empêchant l'Allemagne de développer son jeu.
La France, qui évoluait sans Léna Grandveau (luxation de l'annulaire gauche), a varié les plaisirs avec dix joueuses avec au moins un but, comme Laura Flippes (4/6) ou encore l'entrante Lucie Granier (2/3).
Avant un autre France-Allemagne, celui des hommes mercredi, les Bleues ont aussi résisté à la pression de l'ambiance extraordinaire à Villeneuve d'Ascq.
Nze Minko avait prévenu que ce facteur allait compter, car les joueuses n'avaient "pas l'expérience de jouer devant 27.000 personnes à domicile". Elles l'ont désormais et ont su jouer avec le public puis profiter de son appui pour s'imposer et continuer leur aventure.
Les filles d'Olivier Krumbholz affronteront désormais en demi-finale jeudi les gagnantes du match entre la Hongrie et la Suède, qui se joue dans la foulée mardi dans le Nord.
(P.Toussaint--LPdF)