Paralympiques: débuts dorés pour Léauté, premiers tours de piste en athlétisme
Le para-cycliste Alexandre Léauté s'est offert une première médaille d'or en poursuite C2, le deuxième titre de la délégation française, alors que les premières médailles ont commencé à tomber sur la piste violette du stade de France.
. Léauté au rendez-vous
Léauté était attendu, et il a répondu présent. En dominant le Belge Ewoud Vromant en finale de la poursuite, il a empoché une cinquième médaille paralympique, la deuxième en or, dans la catégorie C2, qui regroupe des coureurs souffrant d'hémiplégie ou roulant avec une seule jambe.
Devant le public du vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines, acquis à sa cause, le pistard de 23 ans avait bien lancé sa journée en établissant le record du monde en qualifications, avant de faire un peu moins bien en finale. Bien calé sur sa machine, il a toutefois réalisé une performance suffisante pour aller chercher la deuxième médaille de la délégation tricolore de para-cyclisme, après l'argent de Marie Patouillet la veille.
Face au Belge, amputé d'une jambe, le Breton, qui a perdu 95% de sa puissance musculaire du côté droit après un accident vasculaire cérébral à la naissance, a livré une course solide, pour terminer avec plus de deux secondes d'avance sur son rival.
. Premiers titres en athlé
Premières courses, et premières médailles! Dès le début des épreuves d'athlétisme dans l'enceinte de Saint-Denis, des titres paralympiques ont été attribués, à commencer par celui du 5.000 m T11, destiné aux athlètes ayant une déficience visuelle. Le Brésilien Julio Cesar Agripino Dos Santos a décroché l'or, record du monde à la clé, et ouvert le bal sur la fameuse piste dionysienne.
D'autres suivront, avec l'entrée en lice sur 5000 m du phénomène suisse Marcel Hug, qui avait survolé les Jeux paralympiques de Tokyo, remportant quatre titres dans sa catégorie T54, pour les athlètes en fauteuil roulant.
Il sera aligné sur quatre courses à Paris, du 800 mètres au marathon.
Les supporters des Bleus attendent eux Mandy François-Elie, qui sera à l'affût pour une médaille en 200 m T37 (troubles de la coordination). Elle avait remporté le bronze dans cette épreuve à Tokyo en 2021.
. Portal pour enchaîner
En fin de journée, la France pourrait monter à deux reprises sur le podium en para-natation.
L'un des principaux espoirs tricolores de la discipline, Alex Portal, 22 ans, est qualifié pour la finale du 100 m dos en catégorie S13, réservée aux personnes atteintes d'un handicap visuel moins sévère. Il affrontera à nouveau le grand favori, le Bélarusse Ihar Boki, qui participe sous bannière neutre. Jeudi, lors du 100 m papillon, le Français s'était incliné face à lui et avait obtenu l'argent.
Juste avant cela, le nageur Hector Denayer, 19 ans, tentera de s'imposer lors de la finale du 100 m brasse en catégorie SB9, réservée aux personnes atteintes d'un handicap physique au niveau d'un ou de plusieurs membres.
. Lamirault vise la finale
Deux jours après avoir fait partie des cinq parasportifs choisis pour allumer la vasque paralympique, le pongiste Fabien Lamirault a l'occasion de rallier la finale en tennis de table fauteuil roulant, en double avec Julien Michaud.
Pour la paire française, qui a déjà assuré une médaille de bronze en se qualifiant pour le dernier carré jeudi, le rendez-vous est fixé à 18h00 à l'Arena Paris Sud. Le double mixte composé de Flora Vautier et Florian Merrien s'est aussi qualifié pour les demies vendredi, et a donc également la garantie d'une médaille.
. Sports co à l'honneur
La France va faire son entrée dans plusieurs sports collectifs, comme au basket fauteuil masculin -contre le Canada- et volley assis féminin -contre l'Italie.
En volley assis masculin, l'Iran de la star Morteza Mehrzad, le deuxième homme le plus grand au monde (2,46 m) et double champion paralympique en titre, s'est facilement imposée 3-0 contre l'Ukraine pour son entrée en lice.
(C.Fournier--LPdF)
