Coupe de France: la belle soirée de Nantes
Nantes a remporté la quatrième Coupe de France de son histoire, en battant en finale le favori Nice (1-0), emporté par la vague jaune et verte qui a englouti le Stade de France, samedi.
Un penalty du capitaine Ludovic Blas (47e) a offert un sacre mérité aux Canaris, qui a aussi gagné le match de l'ambiance dans les tribunes, grâce à ses bruyants supporters.
La fête est totale pour les Nantais, qui attendaient un trophée depuis 2001, année du sacre en Division 1.
Ce succès récompense le travail de l'entraîneur Antoine Kombouaré, ancien joueur maison entre 1983 et 1990, qui a repris une équipe au bord de la relégation, la saison passée.
De l'allant en attaque, des jeunes qui ont assuré, comme le gardien Alban Lafont ou Randal Kolo Muani, des tauliers costauds, à l'image de Nicolas Pallois... Nantes a été fidèle à lui-même, face à des Niçois plus timides.
Le technicien kanak a pris plus de risques, aussi, comme avec l'audacieuse combinaison en début de seconde période qui a conduit au penalty sifflé par Stéphanie Frappart, première femme à arbitrer une finale de Coupe de France.
Nantes va disputer la phase de groupes de la Ligue Europa la saison prochaine. Le club n'a plus disputé de Coupe d'Europe depuis 2004, et une courte apparition en Coupe Intertoto.
Le "Gym", qui voulait offrir à son propriétaire britannique Ineos son premier titre depuis le rachat en 2019, pourrait rejoindre les Nantais grâce au Championnat.
Les joueurs de Christophe Galtier, sixièmes de Ligue 1 à trois journées de la fin, sont bien placés pour accrocher une compétition continentale, une consolation après l'occasion manquée à Saint-Denis.
L'absence du Paris SG, double tenant du titre, qui avait participé à toutes les finales depuis 2014, avait aiguisé les ambitions de deux clubs historiques dont le palmarès n'avait plus été remis à jour au 21e siècle.
- 13 secondes, 4 passes -
Les 45 premières minutes, fermées, ont justifié l'adage selon lequel, dans ces rendez-vous-là, seule la victoire est belle.
Mais la combinaison des Canaris, au coup d'envoi de la seconde période, n'était pas mal non plus. En treize secondes et quatre passes, ils ont surpris la meilleure défense de Ligue 1.
La remise de Quentin Merlin a été déviée de la main par Hicham Boudaoui, provoquant une clameur mezza voce du virage nantais, les supporters n'ayant pas tous retrouvé leur siège.
Mais tous étaient là pour célébrer le penalty transformé en force par Blas, le capitaine aux cinq buts en six matches de Coupe de France cette saison.
La vague jaune et verte n'était pas loin d'engloutir une équipe niçoise sonnée par cette entame de cauchemar, mais Pedro Chirivella (48e) et Moses Simon (58e) ont raté le 2-0.
Amine Gouiri a harangué la tribune niçoise à faire plus de bruit, après une première incursion dans la surface d'Alban Lafont (56e) qui marquait le recul de la marée.
Le "Gym" a pris plus de risques, mais Gouiri puis Andy Delort se sont heurtés au gardien nantais, auteur d'une superbe double parade (70e).
Malgré cette escarmouche, les Azuréens n'ont pas réussi à enflammer la fin de match, qui s'est conclu sous une énorme clameur du virage nantais. Pour les supporters heureux, la soirée s'annonce encore longue.
(C.Fontaine--LPdF)