Le Pays De France - L1: L'OM lance son sprint sans Payet

Paris -
L1: L'OM lance son sprint sans Payet
L1: L'OM lance son sprint sans Payet / Photo: © AFP/Archives

L1: L'OM lance son sprint sans Payet

Battu dimanche par Lyon, fragilisé par son élimination en Coupe d'Europe et par la dynamique de victoires de ses concurrents Monaco et Rennes, Marseille doit rebondir dimanche (17h05) à Lorient sans son meneur de jeu et meilleur joueur Dimitri Payet, dont la saison est terminée après une blessure à un mollet.

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Jeudi face au Feyenoord Rotterdam en Ligue Europa Conférence, Payet s'est blessé tout seul, à la demi-heure de jeu, en adressant une longue passe vers l'avant. Appuyé sur le médecin de l'OM Jean-Baptiste Grisoli, il est sorti du terrain en boitant fortement, visage fermé et regard triste.

Sans lui, sans sa justesse technique, son activité aux abords de la surface adverse et sa précision sur coups de pied arrêtés, l'OM a ensuite été totalement inoffensif et n'est pas parvenu à se qualifier pour la finale dont il rêvait (3-2, 0-0).

Puis samedi, l'OM et le joueur ont finalement communiqué et confirmé ce qui était pressenti et redouté au vu des images de sa sortie du terrain: sa saison est terminée.

"Les soins ont d'ores et déjà démarré mais la récupération totale n'arrivera qu'après la fin du championnat", a écrit l'OM dans un communiqué.

"La déception est grande, la douleur est forte, mais je suis bien entouré et tous vos messages de soutien me donnent la force de regarder devant, et la saison prochaine commence donc demain pour moi", a pour sa part écrit le joueur sur son compte Instagram.

- Harit incertain -

"Le plus dur aujourd’hui pour moi est de ne pas pouvoir aider mes coéquipiers dans cette dernière ligne droite. Je serai bien évidemment derrière eux et tout le staff pour les trois derniers matches que l’on sait importants pour atteindre l’objectif fixé", a-t-il ajouté.

Désormais dépassé par Monaco et 3e au classement, l'OM doit en effet absolument se relancer dès dimanche à Lorient, où le club provençal voudra s'imposer pour garder les meilleures chances de qualification directe pour la Ligue des champions. Mais sans Payet, il va falloir trouver la bonne formule.

"Sans lui, on n'est pas pareil, a reconnu vendredi William Saliba. On peut gagner des matches sans lui, mais il est clairement le meilleur joueur de l'équipe. C'est notre meneur de jeu, notre leader technique."

Problème supplémentaire pour l'OM, l'entraîneur Jorge Sampaoli a annoncé vendredi qu'Amine Harit, remplaçant naturel de Payet, était "touché au pied droit" et donc incertain pour le match à Lorient.

L'Argentin va donc devoir trouver des solutions, qui passent probablement par le recentrage de Gerson, souvent décisif ces dernières semaines et qui a paru un peu loin des zones de vérité jeudi, positionné sur l'aile gauche.

- Structure modifiée -

Principal investissement du mercato d'été, le Brésilien a trouvé la bonne carburation après des débuts difficiles et semble avoir le talent et la personnalité pour prendre l'équipe sur ses épaules.

Tous épouvantables contre le Feyenoord, les attaquants Milik, Dieng et Bakambu vont de leur côté devoir retrouver un minimum d'adresse et de tranchant, comme l'ailier Under, qui traverse une passe difficile. Le mystérieux Luis Henrique pourrait aussi être relancé mais Sampaoli n'a pas caché que l'absence de Payet lui posait un immense problème.

"Remplacer Dimitri est presque impossible. Aucun autre joueur de l'effectif n'a ses caractéristiques, cette capacité à gérer le tempo et les espaces, par la justesse de ses passes", a-t-il expliqué.

"On a vu le meilleur OM quand il y a eu le meilleur Payet. C'est notre leader technique, celui qui guidait les autres vers notre idée de jeu. On doit trouver d'autres solutions, d'autres profils, d'autres systèmes. Parce que sans lui, c'est toute la structure du jeu qui est modifiée", a ajouté le technicien argentin.

Son constat n'est pas très rassurant, d'autant que l'OM n'a pas gagné un match cette saison en l'absence conjuguée de Payet et Harit. Alors qu'il ne reste que deux semaines et trois matches à disputer, Sampaoli n'a pas le droit de se tromper.

(V.Castillon--LPdF)