F1: l'ingénieur star Adrian Newey s'engage avec Aston Martin
L'ingénieur historique de Red Bull Adrian Newey, à la base des succès de l'écurie en Formule 1 depuis près de 20 ans, va rejoindre Aston Martin l'an prochain, a annoncé mardi l'écurie britannique.
"J'ai senti que j'avais besoin d'un nouveau défi", a déclaré mardi l'Anglais de 65 ans, qui quittera début 2025 l'équipe championne du monde en titre, qu'il avait rejointe en 2006, un an après sa création.
Newey, qui débutera sa mission dans la nouvelle usine de Silverstone le 1er mars 2025, deviendra manager technique associé, poste nouvellement créé, ainsi qu'actionnaire de l'écurie appartenant à l'homme d'affaires canadien Lawrence Stroll.
"J'ai été approché par beaucoup d'équipes et j'en suis flatté, mais la passion, l'engagement et l'enthousiasme de Lawrence l'ont rendu très persuasif. Dans cette ère moderne, Lawrence est unique, c'est le seul propriétaire d'équipe si impliqué, ça me rappelle l'ancien modèle. La chance d'être actionnaire et manager ne m'avait jamais été offerte donc c'est vraiment devenu un choix naturel", a expliqué Newey mardi lors de sa conférence de presse de présentation.
Un temps pressenti pour rejoindre Ferrari après l'annonce de son départ de chez Red Bull début mai, Newey qui s'est engagé sur du "long terme", pourrait toucher jusqu'à 25 millions de livres par an (environ 30 millions d'euros) dans les rangs du constructeur anglais, selon plusieurs médias.
"Adrian est le meilleur au monde dans son domaine. Il est la clé, la principale pièce du puzzle. Il sera le leader technique de notre projet. Ce n'est pas un investissement, il est actionnaire et associé et c'est le meilleur choix possible. Ce n'est pas cher pour tout ce qu'Adrian va apporter", a souligné Stroll.
- 12 titres mondiaux -
Fort de 12 championnats du monde des constructeurs conquis avec sept pilotes aussi célèbres qu'Alain Prost, Sebastian Vettel et Max Verstappen, Adrian Newey, 65 ans, affiche l'un des palmarès les plus riches des ingénieurs de la F1.
On lui doit la McLaren qui a permis au Finlandais Mika Häkkinen d'être couronné en 1998 et 1999 et, avant cela, les Williams qui ont apporté un titre chacun à Nigel Mansell, Alain Prost, Damon Hill et Jacques Villeneuve entre 1992 et 1997. Mais c'est pour Red Bull que le Britannique a connu ses heures les plus riches.
Le Britannique a conçu les monoplaces qui ont apporté à l'écurie basée à Milton Keynes six titres de champion du monde des constructeurs entre 2010 et 2023 et sept titres pilotes avec Vettel (de 2010 à 2013) puis Verstappen (de 2021 à 2023).
Il y a parfaitement pris le nouveau virage règlementaire imposé aux équipes en 2022, dessinant une monoplace imbattable qui a permis à Red Bull de remporter 17 des 22 GP disputés en 2022 puis 21, toujours sur 22, l'année suivante, atomisant la concurrence. La prochaine évolution du règlement est attendue en piste début 2026.
Avec l'arrivée de Newey, Aston Martin espère de nouveau jouer aux avant-postes après son flamboyant début de saison 2023 lors duquel son pilote Fernando Alonso avait enchaîné les podiums.
L'équipe britannique n'est pour l'heure que cinquième au championnat constructeurs, loin derrière Red Bull et McLaren, roue contre roue au sommet de la hiérarchie de cette saison 2024.
(A.Laurent--LPdF)