Roland-Garros: Parry poursuit, seule
Diane Parry a confirmé son exploit du premier tour aux dépens de la tenante du titre Barbora Krejcikova en écartant tranquillement au 2e la Colombienne Camila Osorio pour atteindre le 3e tour de Roland-Garros, ce qu'aucun des quatre autres Bleus en lice mercredi n'a réussi.
. Ca passe: Parry troisième
"Je ne compte pas m'arrêter là !", a prévenu Diane Parry après avoir expédié la Colombienne Camila Osorio (66e) 6-3, 6-3 en 1h18.
A 19 ans, elle jouera pour la première fois au troisième tour d'un tournoi du Grand Chelem, après avoir déjà atteint le 2e à Paris en 2019 alors qu'elle était encore junior.
"C'est du pur bonheur et je vais donner mon maximum pour aller le plus loin possible", a-t-elle assuré.
Il faudra commencer par écarter l'Américaine Sloane Stephens (64e), finaliste à Roland-Garros en 2018 et lauréate de l'US Open 2017.
Ce sera une "bonne adversaire" qui a "beaucoup d'expérience en Grand Chelem", a estimé Parry qui a l'intention de "continuer à donner (son) max et produire (son) meilleur jeu possible".
"Comme aujourd'hui, il faudra que je sois agressive et super solide", a-t-elle estimé.
D'ores et déjà, elle considère son tournoi réussi "parce que c'est (son) meilleur résultat en Grand Chelem pour l'instant". Pour autant, elle "ne compte pas s'arrêter là", a-t-elle martelé sur un ton plein de sérénité.
. Ca casse: Jacquemot, Gasquet, Barrère et Moutet
Pour Elsa Jacquemot dans le tableau féminin, comme pour Grégoire Barrère, Richard Gasquet et Corentin Moutet dans le masculin, la barre était trop haute.
Jacquemot (215e) a bien résisté mais n'a pu que s'incliner face à l'Allemande Angelique Kerber (17e) 6-1, 7-6 (7/2).
"C'était mon premier match sur le Philippe-Chatrier. C’est un court incroyable. Ce n’était pas facile. Rentrer sur ce court, c'était magique", a-t-elle commenté.
Malgré plusieurs jeux accrochés, la Française de 19 ans, ancienne championne juniors Porte d'Auteuil, n’a pas su exploiter ses occasions. Elle n'a ainsi converti qu'une balle de break sur 11 et ses 44 coups gagnants ont été contrecarrés par ses 40 fautes directes.
En parlant de hauteur de barre, celle proposée à Barrère (209e) l'était à proprement parler: le géant américain John Isner (2,08m) a légèrement plié mais c'est le Français qui a rompu sur un 23e ace du 26e joueur mondial qui s'est imposé 6-4, 6-4, 3-6, 7-6, (7/5).
Gasquet (70e) aussi a été trop court, même s'il n'est pas tombé sur un grand Sebastian Korda (30e).
"Sincèrement, c'est plus au niveau tennistique que j'ai perdu et pas du tout au niveau physique", a reconnu le Français de 35 ans après s'être incliné 7-6 (7/5), 6-3, 6-3.
Le Français, demi-finaliste à Genève juste avant Roland-Garros, n'a plus passé le 2e tour du Majeur parisien depuis 2018, lorsqu'il avait été battu par Rafael Nadal au 3e tour. Le même Nadal qui l'avait sèchement battu l'an dernier au 2e tour.
Cette année, après un premier tour qui s'est étalé sur deux jours en raison de la pluie, le Biterrois a résisté 2h19 avant de rendre les armes, non sans avoir enflammé le public du court Suzanne-Lenglen avec quelques-uns de ses revers magiques, précis, puissants ou amortis.
Gasquet participait à son 19e Roland-Garros où il a atteint les quarts de finale en 2016, battu par Andy Murray, alors 2e mondial.
"Je pense que je serai là l'année prochaine. J'en suis à peu près sûr. On ne sait jamais ce qui peut arriver dans le tennis mais, en tout cas, l'envie est là de continuer. Je n'ai pas du tout envie de m'arrêter", a-t-il affirmé.
Enfin, Moutet (139e et invité) rêvait d'affronter Rafael Nadal: l'occasion lui en a été donnée mercredi, qui plus est sur le Central où l'Espagnol a en grande partie écrit sa légende en soulevant 13 fois la Coupe des Mousquetaires.
Dans une rencontre à sens unique, Moutet pourra - peut-être - se satisfaire d'avoir réussi, dans le troisième set, à prendre deux fois la mise en jeu de Nadal, mais il s'est très logiquement incliné 6-3, 6-1, 6-4 en 2h09.
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(A.Renaud--LPdF)