Le Pays De France - JO-2022: la France poursuit sa moisson argentée

Paris -
JO-2022: la France poursuit sa moisson argentée
JO-2022: la France poursuit sa moisson argentée

JO-2022: la France poursuit sa moisson argentée

Six médailles, 1 or et 5 argent ! Chloé Trespeuch a ajouté son argent à l'édifice tricolore, en snowboardcross mercredi lors des Jeux olympiques de Pékin.

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Dans l'autre temps fort de la journée, le slalom féminin, l'Américaine Mikaela Shiffrin et la Slovaque Petra Vlhova étaient revanchardes après leur échec en géant: l'une, Vlhova, a gagné, l'autre, Shiffrin est sortie.

Huit ans après, Trespeuch a donc remis ça. A Sotchi, en 2014, la Savoyarde de 27 ans avait remporté la médaille de bronze.

En Chine, elle gagne une place, n'étant devancée que par la persévérante Américaine Lindsey Jacobellis, médaillée d'argent aux JO de Turin il y a seize ans et présente également à Vancouver (2010), Sotchi (2014) et Pyeongchang (2018).

Avec ce podium, Trespeuch poursuit une belle tradition. Depuis son apparition aux JO de Turin en 2006, le snwoboardcross a toujours apporté une médaille à la France.

"Ça a été incroyable, une belle course avec beaucoup de rebondissements. J'étais vraiment dans le doute, parce que je n'ai pas fait une qualification extraordinaire. Je savais que j'allais vite aux entraînements", a expliqué radieuse la Française après sa course finale.

Médaillée d'argent surprise en 2018 à Pyeongchang, à seulement 16 ans, Julia Pereira de Sousa Mabileau s'est cette fois arrêtée en demi-finale remportant tout de même la "petite finale".

- Cinquième porte maudite -

Star de la discipline et inscrite sur les cinq épreuves individuelles, Shiffrin vit des débuts de JO cauchemardesques. Sortie en géant lundi, elle a connu le même sort lors de la première manche du slalom. A chaque fois dès la cinquième porte.

Plus inquiétant, elle semblait désemparée dans l'aire d'arrivée du site ensoleillé de Yanqing.

"Je suis partie avec un état d'esprit très solide et j'ai été mise hors course. C'est décevant. Je suis perdue, je ne sais pas vraiment ce qui a mal tourné", a-t-elle confié, imaginant même comment son père, décédé accidentellement début 2020, pourrait lui venir en aide.

"J'aimerais pouvoir appeler mon père alors ça ne rend pas les choses plus faciles. Il me dirait probablement de passer à autre chose, mais il n'est pas là pour le dire, alors je suis pas mal en colère contre lui", a-t-elle expliqué entre rires et larmes.

L'Américaine, qui compte trois médailles olympiques (or en slalom en 2014, or en géant et argent en combiné en 2018), peut encore sauver son rendez-vous chinois avec le super-G vendredi, puis la descente et le combiné à pour sauver ses Jeux.

Pas de spleen pour Vlhova en revanche.

La Slovaque était "prête à se battre" après son échec en géant lundi (14e). C'est ce qu'elle a brillamment réussi à faire lors de la deuxième manche puisqu'elle pointait en 8e position, à 72/100e de la meilleure, l'Allemande Lena Dürr, à l'issue de la 1re manche.

Au final, elle a devancé l'Autrichienne Katharina Liensberger de 8/100 et la Suissesse Wendy Holdener de 12/100.

Et cet or est tout sauf une surprise pour Vlhova qui écrase la concurrence entre les piquets cette saison puisqu'elle avait remporté cinq des sept slaloms auxquelles elle avait participé cette saison et lors des deux autres elle a pris la... deuxième place.

La Française Nastasia Noens s'est contentée de la 19e place.

- Shaun White toujours là -

A Zhangjiakou, l'autre site de montagne de ces JO, la légende américaine Shaun White s'est classée quatrième des qualifications de l'épreuve de snowboard half-pipe, survolées par le Japonais Ayumu Hirano.

L'Américain a connu une petite frayeur en chutant lors de son premier run, et une élimination prématurée aurait signifié une triste fin pour le triple champion olympique de la spécialité qui a annoncé en début de semaine que les JO-2022 seraient à 35 ans sa dernière compétition.

La finale, qui oppose les douze meilleurs riders des qualifications, est programmée vendredi, sans le Français Liam Tourki (20e).

En freestyle, le Norvégien Birk Ruud a imité la Chinoise Eileen Gu, sacrée la veille, pour devenir le premier homme champion olympique de ski big air de l'histoire.

Assuré d'être médaillé d'or avant son ultime passage, Ruud, 21 ans, s'est même permis d'effectuer sa dernière descente avec le drapeau norvégien dans une main, avant de s'enrouler dedans dans l'aire d'arrivée.

Il a devancé l'Américain Colby Stevenson et le Suédois Henrik Harlaut.

Enfin, en luge, les Allemands qui ont déjà raflé l'or en individuel hommes et femmes, sont les grands favoris de la curieuse épreuve du double mixte -même si dans les faits, ce sont toujours deux hommes-, qui consiste à descendre la piste à deux lugeurs allongés l'un sur l'autre sur leur planche.

L'Allemagne vise même un grand Chelem dans la discipline avec le relais jeudi.

(A.Renaud--LPdF)