Le régulateur aérien américain clôt l'enquête sur l'accident de fusée de Blue Origin
Le régulateur aérien américain a annoncé mercredi avoir terminé son enquête sur l'accident d'une fusée de Blue Origin l'année dernière, et demandé des changements à l'entreprise spatiale avant que les vols ne puissent reprendre.
Depuis l'accident survenu le 12 septembre 2022, qui s'était soldé par le crash de l'étage de propulsion de la fusée New Shepard, celle-ci est clouée au sol.
La Federal Aviation Administration (FAA) a réclamé que l'entreprise du milliardaire Jeff Bezos "mette en place 21 actions correctives" afin d'éviter qu'un tel accident se reproduise, a-t-elle annoncé dans un communiqué.
Ces mesures incluent la modification du design de certains composants du moteur, ainsi que des "changements organisationnels".
L'accident avait été causé par "une température opérationnelle du moteur plus élevée que prévue", a déclaré la FAA.
Blue Origin a déclaré sur X (ex-Twitter) avoir reçu la lettre de la FAA, et "prévoir de voler bientôt".
La fusée New Shepard est notamment utilisée par l'entreprise pour des vols de tourisme spatial depuis le Texas. Elle a déjà emporté 31 personnes pour des voyages de quelques minutes au-dessus de l'ultime frontière, dont Jeff Bezos lui-même.
Au moment de l'accident, elle ne transportait toutefois que des expériences scientifiques.
La fusée est composée d'un unique étage et, à son sommet, de la capsule transportant sa cargaison.
Lors de la mission nommée NS-23, le système d'éjection automatique de la capsule s'était déclenché, et celle-ci était retombée au sol ralentie par ses parachutes.
L'étage principal avait lui été détruit en frappant le sol, au lieu d'atterrir de façon contrôlée pour être réutilisé comme habituellement.
"Tous les débris ont atterri dans la zone à risque désignée", a précisé mercredi la FAA. "La sécurité publique a été maintenue en permanence, sans blessés ou dommages sur des bâtiments publics."
Blue Origin, qui a annoncé cette semaine un changement de PDG, est en concurrence avec l'entreprise Virgin Galactic, qui propose elle aussi des vols suborbitaux courts.
La compagnie fondée par le milliardaire britannique Richard Branson prévoit son cinquième vol spatial en cinq mois le 5 octobre.
(A.Renaud--LPdF)