Le rorqual échoué sur l'île de Sein probablement remorqué lors des grandes marées
La carcasse du rorqual échoué depuis vendredi sur l'île de Sein pourrait être remorquée à l'occasion des grandes marées attendues en fin de semaine, a annoncé la préfecture du Finistère, en précisant que les causes de sa mort sont toujours inconnues.
L'animal de 19 mètres et 25 tonnes "était dans un état d’amaigrissement important et dans une condition physique dégradée" selon les examens menés par une équipe du Parc naturel marin d'Iroise, indique la préfecture dans un communiqué, en faisant état d'une "très faible épaisseur de lard de 3 à 4 cm, très inférieure à la norme pour un animal de cette taille".
"A ce stade et dans l’attente d’analyses complémentaires, aucun signe particulier ne permet de déterminer avec exactitude les conditions de l'échouage et les causes de la mort", est-il indiqué de même source.
Le rorqual est échoué depuis vendredi sur l’îlot de Kélaourou, au sud-est de l’île de Sein, sur un plateau rocheux, dans une position qui ne permet pas son remorquage ni sa découpe sur place.
"Il reste toutefois possible que les grandes marées permettent un déplacement de la carcasse. Son remorquage vers le continent (directement en mer ou à partir d’un point d’échouage plus favorable) pourrait alors être envisagé", précise la préfecture.
Des coefficients de marée supérieurs à 100 sont attendus à partir de samedi et jusqu'à lundi.
"Une mission d’expertise sera réalisée avant la fin de semaine par la préfecture maritime pour préciser les modalités de récupération puis de remorquage de la carcasse en cas de déséchouement", est-il indiqué de même source.
La carcasse du rorqual a été équipée d’une balise de localisation afin de pouvoir suivre sa position en temps réel.
"L’amorce de l’état de putréfaction ne présente à ce stade aucun risque sanitaire", ajoute la préfecture, qui prévient cependant que "l’animal ne doit pas être approché hors services spécialisés".
Les échouages de rorqual commun sont relativement rares sur les côtes françaises. En 2020, cinq individus de cette espèce ont été recensés sur la façade atlantique, d'après un rapport de l'observatoire Pélagis, spécialiste des mammifères marins.
Autrefois considéré comme "en danger", le rorqual commun a vu sa population mondiale presque doubler depuis les années 1970, grâce aux interdictions internationales de chasse à la baleine, selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
(F.Bonnet--LPdF)